Un premier jour de l’Aide à l’enseigne de la pyromanie ! Il est clair que cet enchaînement a quelque chose de déroutant. Il est tout aussi clair que 23 incendies qui se déclarent le même jour, à travers plusieurs gouvernorats, presque simultanément, ne peuvent être le fait du hasard. Il y a une/sinon plusieurs mains derrière. En attendant l’issue des enquêtes, des indices suscitent des interrogations. Pourquoi Ennahdha a-t-elle publié ce communique pour le moins « incendiaire », accusant les autorités de Gabès d’indolence, parlant même de non-Etat ?
Selon la protection civile de Gabès, l’intervention a été rapide, sauf que le feu au Souk de Jara était tenace. On a bien vu d’ailleurs des images de désolation, des boutiques entièrement calcinées et tout l’édifice a été aussitôt déclaré zone sinistrée et dangereuse.
Plutôt que de déplorer les pertes causées aux artisans du souk en question, l’état de précarité dans lequel se retrouveront des dizaines de familles, désormais sans revenus, voilà qu’Ennahdha s’attaque au « non-Etat » et, tiens tiens, au lendemain du discours du Président de la république dans lequel il a implicitement exclu le parti de Ghannouchi du prochain Dialogue national.
La pyromanie prend des aspects différents. Certes, Badreddine Gammoudi, , député gelé, chargé de la commission anti-corruption a lui aussi réagi. Mais, aucune allusion au 25 juillet, rubican allégrement franchi par le communiqué d’Ennahdha.
Il n’en fallait pas davantage pour que des composantes des syndicats de la police déplorent les accusations contenues dans le communiqué nahdhaoui à l’endroit des unités de la protection civile de Gabès. Ils ont établi le timing de l’intervention de ces unités, timing jugé rapide et, en tous les cas, le feu était dévastateur ce qui a nécessité de longues heures (toute l’après-midi et le début du soir) pour venir au bout du sinistre.
Manœuvre de diversion ? Instrumentalisation ? Qui se sent morveux se mouche ? Ce communiqué occulte l’essentiel dans la tentative de tout mettre sur le compte du 25 juillet…Remettre en cause l’efficience des forces sécuritaires (y compris la Protection civile) tend à semer une « certaine psychose », modus operandi de ceux qui s’adonnent à la pyromanie quand ils se retrouvent acculés…
Affaire à suivre.
Raouf Khalsi
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