Par Chokri KHALSI
Né en 1990, grâce à ce Net serviteur, ‘’Web ‘’ et son génie conceptuel, les peuples n’ont jamais été si proches les uns des autres. Devant un écran et avec des simples cliques, nous communiquons avec le monde. Un fabuleux écosystème informationnel se dessine et se développe à une vitesse fulgurante, et dont nous sommes ses éléments principaux. Désormais nous ne serons plus sur internet, mais dans internet, avec quand même des réserves : quels seront les usages avec cet écosystème et comment allons-nous communiquer avec internet dans un futur indéfini ? Toute une donne qui change de fond en comble.
Pour y parvenir, deux tendances sont sous les projecteurs de la recherche : la biotique et les environnements intelligents.
-La biotique est l’informatique au service de la biologie. Par exemple, le capteur SPO2 qui calcule la saturation de l’oxygène dans le sang et d’autres paramètres vitaux et physiologiques. Ce capteur renvoie l’information vers un moniteur de surveillance, une machine en gros, in site ou à distance pour une éventuelle interprétation. Aujourd’hui, ce type de biocapteur existe même sous forme de montre (smart Watch).
Imaginez qu’avec un ordinateur, Smartphone ou autres, par une pression sur un lien Hypertexte, on se retrouve par exemple au musée du Bardo, dans lequel on peut se balader, prendre une photo d’une mosaïque, l’analyser et avoir des informations (datation, représentation…). Sur celle-ci grâce à des outils informatiques où l’intelligence artificielle (IA) est le moteur principal de ces derniers, comme Google Lens (application de reconnaissance d’image). En passant à travers l’écran, le ‘’miroir’’ du dispositif, on débarque dans le monde. Le monde des gens, des bâtiments, des objets…, un monde réel et virtuellement saisissable. On parle là d’environnement intelligent. Un environnement où l’informatique présente est beaucoup plus puissante que celle dans nos poches ou entre nos mains…
L’intégration de multiples technologies d’identification comme les : GPS, WIMAX, RFID, système de reconnaissance facial, etc., rendent cet environnement cliquable : c’est la réalité augmentée.
La réalité augmentée a presque un demi-siècle d’existence, elle fut majoritairement développée à des fins expérimentales et professionnelles (armée, industrie, etc.). Très vite, les entreprises ont compris les enjeux de cette technologie et ils s’acharnent à se l’approprier. Les GAFAMA (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, Ali baba) investissent des sommes colossales dans cette technologie, juste pour tenter de traduire numériquement nos pensées, s’accaparer de nos envies et désirs, élaborer un plan d’orientation informative pour nous inciter à choisir et consommer leur produit.
N’est-ce pas subtil ? Intelligemment orchestré, notre esprit biologiquement parlant, interagit directement avec internet.
Dans la prospective, c’est le champ de travail des biologistes et informaticiens, pour la création d’un nouvel internet qualifié de Symbionet ou Web Symbiotique, ce qui caractérise l’actuel et le sublime Web 4.0. Malgré le degré de perfection atteint, le Web 4.0 n’est qu’une ébauche de ce qu’on baptisera le Web ‘’télépathique et émotif’’ alias Web 5.0. Prenons un couple de 40 ans de mariage, tellement ils sont en parfaite ‘’symbiose’’, tellement proche., organiquement et, surtout, émotionnellement.
Si l’un des deux portes un certain regard vers l’autre, ce dernier comprendra de quoi il s’agit. Remplaçons ce couple par un autre du genre Homme-machine. IdO, Internet des objets (Internet of Things), a construit et continue à consolider une relation de connectivité entre l’Homme et des objets ‘’intelligents’’ du quotidien qu’ils l’entourent. Il peut les atteindre via un Smartphone pour, par exemple, allumer ou éteindre la lampe de chevet, programmer l’heure d’ouverture ou de fermeture des stores du salon, etc. Des tâches exécutées sans aucune ambiguïté, ni sympathies. Le Web 5.0 irait au-delà de cela, les objets en question pourront prédire par un continuel apprentissage et interpréter vos habitudes à la fois intellectuelles et émotionnelles. Une interaction organique, une coexistence se mettra en place. Probablement, nous verrons dans quelques années des implants de puce dans le cerveau humain -des expériences sont menées dans ce sens- et, de l’autre côté, les IdO pourront réagir à vos pensées : Pourquoi appeler ma mère en prenant le téléphone, composer le numéro, etc. ? il suffit que j’y pense et l’objet connecté se chargera de le faire instantanément.
Les fameux dispositifs connectés comme Alexa d’Amazon ou Google Home feront désormais office de thérapeutes. Ils analyseront votre état émotionnel et, en plus, ils vous proposeront une assistance accrue digne d’un grand médecin, juste pour votre bien être. Mieux encore ils peuvent mesurer votre activité hormonale et l’envoyer à votre médecin. Plus besoin d’utiliser une manette de la PlayStation, c’est avec l’esprit et peut- être avec les yeux que vous jouerez. Nos émotions déjà pauvres, vont voir une nette amélioration, elles deviendront plus riches par l’élargissement de ce réseau en touchant progressivement l’ensemble des objets et les peuples de la planète. Cette sublimation du Web donne-t-elle une nouvelle forme de conscience ? Une conscience planétaire ? L’archétype de liberté connu sur internet : liberté de penser et d’expression sont-elles menacées ? Quelle singularité d’internet verrons-nous ? Autant de questions cruciales sur le devenir du web ! En tout cas, personnellement je reste dans l’expectative et entre- temps, je regarderai de bonne grâce de nouveau le film ‘’THE MATRIX’’.