Le coup d’envoi de la 5ème édition du « Financing Investment and Trade in Africa » (FITA), a été lancé, hier, et se poursuivra jusqu’aujourd’hui, 26 mai 2022 sous le thème de « La décennie de tous les défis ». Plus de 3500 personnes de 45 pays du monde prennent part au FITA 2022 organisé à l’occasion de la journée mondiale de l’Afrique à l’initiative du conseil d’affaires tuniso-africain (TABC) Tunisia Africa Business Council.
Nizar Yaïche, Commissaire Général « FITA 2022 », a fait savoir qu’il faut admettre d’une manière claire que la tendance globale jusqu’à présent n’est pas bonne surtout dans les pays africains. Et d’expliquer : « Un monde, avec autant d’inégalité, ne peut pas gagner. En tant qu’africain, nous avons un devoir de regarder d’un peu plus prés notre part de responsabilité notamment sur deux sujets importants : comment avoir la bonne gouvernance et comment mettre en œuvre un véritable plan de relance efficace pour notre économie ? On s’est lourdement trompé parce que nous avons mal évalué certaines choses. On a du mal à évaluer les effets long terme de l’investissent sur les êtres humains ».
Yaïche lance un appel à la communité internationale à œuvrer à dépasser la limité de la rationalité économique et de valoriser à son juste niveau les bénéfices du développement humain et social. Et de poursuivre : « Il faut savoir que le centre de gravité du monde se déplace vers l’Afrique. C’est à dire qu’une bonne partie de la croissance, des PIB et des produits futurs des pays développés se trouvera en Afrique. La sécurité économique du monde se déplace aussi vers l’Afrique ».
Les défis du continent
Entre autres, la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a déclaré lors de son allocution, que la Tunisie s’apprête à abriter bientôt, de grands évènements comme la 20ème édition du Forum de l’investissement (juin 2022), la 8ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) en Août 2022, le sommet de la francophonie (Novembre 2022). Et d’ajouter : « Nous enregistrons un avancement des préparatifs et un taux important de volonté de participation ».
En ce qui concerne la FITA, Bouden a précisé que le continent africain est confronté à plusieurs défis à savoir la faiblesse de l’infrastructure et la nécessité de trouver des solutions pour garantir la sécurité hydrique, alimentaire, énergétique et environnementale. « Cette édition constitue une opportunité pour les entreprises et investisseurs pour discuter des mécanismes de financement avec les institutions financières internationales ce qui permettra la relance de l’économie africaine. Il s’agit d’examiner les moyens de renforcer le partenariat commercial entre les pays africains », a-t-elle souligné.
« La Tunisie aspire à renforcer le partenariat Sud/Sud pour réaliser le développement durable et la paix sociale en Afrique. Les échanges commerciaux de l’Afrique ne représentent que 2% du total des échanges mondiaux sachant que sa population représente près de 17% de la population mondiale », a-t-elle indiqué.
Khouloud AMRAOUI
Najla Bouden : « Cette édition constitue une opportunité pour les entreprises et investisseurs pour discuter des mécanismes de financement avec les institutions financières internationales ce qui permettra la relance de l’économie africaine.