Que les choses soient claires d’emblée, les « sang et or » ne sont pas à un titre près du moment qu’ils sont détenteurs des records des sacres toutes compétitons, disciplines, catégories confondues. Le gouffre avec les concurrents volet consécrations étant tellement grand et ne risquant point d’être comblé même en partie de sitôt. Pourquoi alors cette amertume, cette grogne, ce tollé général de ses supporters suite aux dernières contre-performances du groupe ?
La culture de la gagne
L’Espérance est sans le moindre conteste le club qui » enracine » les gènes de la gagne ( tous comme les autres grands du football tunisien) à ses affiliés dès leurs premiers pas, dès leurs premiers balbutiements au parc B. Une faculté passant de générations en générations de façon automatique comme une lettre à la poste. Par ricochet, le public Espérantiste habitué aux podiums est d’une voracité et d’une exigence sans pareilles. Le score et la manière avec de facto les plus hautes marches pour le satisfaire. Jamais, rassasié, jamais repu, jamais petits bras ! Ailleurs, les supporters festoient pendant pratiquement une décennie un orphelin titre arraché. A l’Espérance, un titre entre dans la logique des choses et une fois l’affaire dans le sac, brefs saluts entre les membres du groupe et reprise du travail le lendemain pour la conquête d’autres challenges.
Se concentrer sur le « scudetto »
Cette saison pour des raisons qui dépassent nos compétences, les résultats n’ont pas suivi. Elimination de la Champion’s League objectif majeur du club et défaite à Monastir avec pas moins de sept à huit occasions nettes de scorer toutes lamentablement vendangées lors de ces deux matches. A Msaken, le groupe amoindri rata sa qualification aux quarts de finale avec aussi de nombreuses opportunités de tuer le match avant le recours à cette terrible loterie de tirs au but. Encore une dizaine de jours pour recadrer les choses et les remettre en place. L’unique objectif restant aux Tunisois se résumant en le gain du scudetto pour la sixième saison d’affilée. Recevoir le CA à Radès, se déplacer à l’olympique de Sousse contre l’Etoile Sportive du Sahel et clôturer l’exercice en offrant l’hospitalité à l’Union Sportive de Ben Guerdane. Mission largement dans leurs cordes avec notamment le retour des nombreux absents pour diverses raisons et de menus réajustements tactiques probables et qui ne sont point de notre ressort. Le feu n’est donc point en la demeure et l’optimisme est de mise.
Mohamed Sahbi RAMMAH