Des membres du Bureau national du Harak 25 juillet ont appelé à revoir la composition du gouvernement, notamment des ministères liés à l’économie, « en raison de leur faible performance », plaidant pour la constitution d’un « gouvernement de salut national » regroupant des cadres militaires.
Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, à Tunis, sous le signe « Redevabilité et flambée des prix à la lumière des défis de la nouvelle république », Mahmoud ben Mabrouk, membre du bureau national du Harak a indiqué que les ministères liés à l’économie et au commerce sont « quasiment absents, dès lors que les responsables et les directeurs opérant dans ces départements ministériels sont souvent en conflit avec les ministres et la plupart d’entre eux ont été amnistiés par le passé et s’appuient actuellement sur le soutien de l’UGTT ».
Ben Mabrouk a mis en garde contre les risques potentiels d’une « explosion sociale » au cours de la période à venir, pressant le chef de l’Etat à opérer un remaniement ministériel urgent visant « les ministères aux performances médiocres » et à former « un gouvernement de salut national composé de militaires »qui se penche essentiellement sur les questions sociales et économiques.
« A maintes reprises, les militaires ont démontré leur capacité et de leur professionnalisme à accomplir au mieux leurs missions dans les rudes épreuves », a martelé le responsable du Harak 25 juillet, appelant en revanche à « revoir les accords qui ont nui aux agriculteurs et aux petits commerçants, comme les accords avec la Turquie « . « Il est grand temps de s’orienter davantage et de s’ouvrir à d’autres nouveaux partenaires, comme les pays d’Asie et d’Amérique latine », a-t-il plaidé.
Fondé dans une perspective de soutien au processus amorcé par le président de la République le 25 juillet 2021 au lendemain de la promulgation de mesures exceptionnelles, le Harak 25 juillet est un projet qui plaide « la reddition des comptes des corrompus et la purge de la justice ». Le mouvement dispose de 25 bureaux régionaux et de plus de 190 bureaux locaux déployés dans les différentes régions du pays, a-t-on appris des membres du bureau national du Harak.