Le Courant démocrate, Al Joumhouri, Al-Kotb, Ettakatol et le parti des Travailleurs ont mis en garde contre une crise « imminente » qui menace le pays et la paix civile. Dans une déclaration conjointe publiée lundi, ces partis politiques opposés au processus du 25 juillet, ont souligné que la situation « qui ne cesse de s’aggraver » dans laquelle se trouve le pays est la conséquence directe des politiques adoptées depuis des décennies.
Selon ces formations politiques, le gouvernement choisi par Kaïs Saïed a prouvé son échec face aux défis auxquels le pays est confronté, mettant en garde contre « l’orientation vers la signature, en catimini, d’un accord secret avec le Fonds monétaire international ». Les partis ont estimé que le président Saïed, qui s’est emparé du pouvoir, est responsable des répercussions de la situation actuelle du pays.
Par ailleurs, les partis signataires de la déclaration considèrent que la souveraineté nationale est menacée par « une dépendance progressive à l’égard du FMI et de certaines forces régionales à cause d’une politique économique boiteuse et des politiques étrangères basées sur l’implication dans des conflits régionaux ». A ce propos, ils ont appelé les forces politiques et civiles, qui défendent les revendications des Tunisiens, à serrer les rangs en vue de sauver le pays.
Les partis ont mentionné, dans la déclaration, les aspects de la crise que connaît le pays, citant l’effondrement du système de production dans plusieurs secteurs, les déséquilibres financiers, l’absence des investissements, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, la recrudescence de l’immigration irrégulière et l’augmentation de la pauvreté et du chômage.