Ennahdha a indiqué que le parquet a rejeté la demande de la défense de prendre en considération l’état de santé et l’âge du président du mouvement Rached Ghannouchi et de lui permettre de rester chez lui jusqu’à son audition.
Dans un communiqué publié tard dans la nuit de lundi, le mouvement explique que le président du parti et son vice-président Ali Larayadh ont comparu devant une brigade sécuritaire « par respect pour la justice et ayant foi en le principe de la présomption d’innocence ». Ennahdha dénonce « des pratiques honteuses » qui reflètent l’esprit de vengeance du « pouvoir en place ». Le mouvement a fait observer, dans ce sens, que Rached Ghannouchi a passé 12 heures d’attente sans être entendu.
Le parti a dénoncé les conditions d’interrogatoire qu’il assimile à une forme de torture et d’abus de pouvoir, considérant que l’affaire est montée de toutes pièces et que les accusations sont malintentionnées. Ennahdha regrette, dans son communiqué, une violation « criante » des droits de l’homme et de la dignité humaine, tenant le « pouvoir en place » responsable des répercussions de l’affaire sur la santé du président du parti.
Rached Ghannouchi et Ali Larayadh ont été convoqués pour comparaitre lundi devant l’Unité nationale de recherches dans les crimes terroristes à Bouchoucha. Selon Mohamed Goumani l’objet de la convocation, qui n’a comporté aucun motif précis, est probablement lié au dossier d’envoi des jeunes dans les zones de conflit.