L’Union Tunisienne de l’Industrie, de commerce et de l’artisanat (UTICA) a appelé à mettre en place un programme urgent de sauvetage de l’économie basé sur un ensemble de grandes mesures.
Dans un communiqué publié, lundi, la centrale patronale estime que la loi de finances 2023(LF 2023), dépourvue d’une vision économique, aura des impacts négatifs sur le climat des affaires et de l’investissement en Tunisie. La même source, a, dans ce cadre, exprimé » sa déception » de la LF 2023, laquelle aggravera la crise que connait la Tunisie, ajoutant que » c’est une loi de finances d’imposition et de comptabilité publique qui comporte plusieurs mesures injustes pour les entreprises « .
La LF 2023 devrait constituer un business plan de relance économique et un outil pour rétablir la confiance en annonçant des incitations à l’investissement révolutionnaires pour créer de la richesse et des emplois, réaliser la croissance et soutenir l’investissement et l’exportation, indique la meme source.
La centrale a, en outre, exprimé son rejet du retrait du principe d’unification de l’impôt sur l’impôt, dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice 2023 et l’adoption d’un nouveau impôt sur la fortune immobilière qui représente une garantie apportées par les entreprises aux banques pour le financement des investissements. D’autres expériences ont démontré que cette mesure a provoqué la fuite des capitaux et le transfert des investissements vers des pays concurrents, estime le communiqué. Et d’ajouter que cette mesure aura des impacts sur le secteur de la construction, faisant savoir qu’un grand nombre de Tunisiens à l’étranger investissent dans l’immobilier en devises étrangères. L’UTICA a, en outre, appelé l’Etat à mettre fin au recours à l’emprunt auprès des banques commerciales et à régler ses dettes dues auprès des opérateurs économiques » sans plus tarder « .
La centrale s’est dite surprise face à l’augmentation des amendes de retard dans la loi de finances 2023, ajoutant que l’Etat doit d’abord appliquer ces sanctions sur ses dettes contractées auprès des opérateurs économiques. Pour l’organisation patronale » résoudre les problèmes auxquels la Tunisie est confrontée, ne réside pas dans l’épuisement des entreprises privées et leurs liquidités sans fournir d’incitations à l’investissement, à l’exportation et à la création de richesses « . Elle a préconisé la révision du code des changes qui ne fait qu’isoler les Tunisiens, freiner la créativité des jeunes, le développement des investissements directs étrangers et du tourisme et entrave la mondialisation de l’économie et l’internationalisation de l’entreprise tunisienne « , afin de publier un nouveau code permettant l’ouverture des comptes en devises étrangères.