Le mouvement Ennahdha a appelé à l’ouverture d’une enquête sérieuse sur le soupçon de falsification révélé par le collectif de défense du vice-président du parti, ancien chef du gouvernement Ali Larayadh. Dans une déclaration publiée jeudi, Ennahdha appelle à la libération immédiate de Larayadh, poursuivi dans l’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit et à l’abandon des procès militaires de civils.
Sur un autre plan, Ennahdha estime que le boycott, par les citoyens des élections législatives constitue un message clair sur la fin de la légitimité et de la légalité du système Kais Saied. Le mouvement a dénoncé les discours de haine et les menaces ciblant les opposants politiques. Il a critique les tentatives d’assujettir la justice et d’impliquer les institutions sécuritaire et militaire dans les conflits politiques. Dans sa déclaration, Ennahdha appelle les forces vives à resserrer les rangs pour sauver le pays de la faillite et de l’implosion sociale, les exhortant à présenter les concessions nécessaires pour la réussite d’un dialogue national inclusif.
Mercredi, Samir Dilou, membre du collectif de défense de Ali Larayadh, a déclaré, lors d’une conférence de presse, que le collectif a découvert une falsification dans les données relatives à l’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit. Selon lui, le collectif détient des informations qui prouvent que l’accusation adressée à son client est mal intentionnée. Dilou estime que le mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Larayadh sur la base d’une impression politique plutôt que sur des preuves concrètes.