Par Samia Harrar

Il manque un détail : le « zeste de citron », le « piment », le nec plus ultra en somme, pour relier le tout. Le Mossad, il est où ? Parce que, pour en rajouter une « couche » dans ce récit, rocambolesque, sur tous les ingrédients qui devaient, en amont, baliser le chemin devant un « putsch », censé renverser le régime de Saied. Plus concrètement, permettre à certains opposants du président de la République, qui fraieraient également avec des Intelligences étrangères, de précipiter sa chute, en préparant, sur le terrain, tous les facteurs qui pourraient y contribuer, il aurait fallu qu’il soit présent. A moins qu’il n’ait choisi de se faire discret, pour plus d’efficience. Et pour garder le « jeu ». On ne sait jamais : il pourrait avoir besoin de le « monnayer » un de ces jours…

Est-ce bien sérieux ? Méfiez-vous de l’invraisemblance, elle pourrait vous surprendre. Ou pas. Toujours est-il que, s’il faut prendre avec des « pincettes », toute cette histoire d’un témoin (indicateur?) anonyme, qui aurait eu « vent », et en aurait donc rendu compte aux autorités tunisiennes, de la préparation d’un coup d’État, devant « éjecter » Kais Saied, de la présidence de la République, et dont les faits auraient été « externalisés » pour permettre de le mener à bout, en y associant diverses « parties », afin de se donner plus de chance, de le faire aboutir : ce qui doit à la Tunisie cette « série » d’arrestations dans les plus « hautes sphères », pour « complot contre la sûreté de l’État », il est utile de se pencher sérieusement sur une « piste », qui met quand même en avant-plan, des personnalités publiques, qui y auraient été mêlées, dont certaines, n’ayant, toutefois, pas fait l’objet d’un mandat de dépôt, lors-même que d’autres personnes, ayant partie liée avec cette même affaire de complot, auront déjà été mises en « dépôt ». Pourquoi il s’avère utile de s’y pencher sérieusement ? Pour deux raisons : ne pas inculper sans preuves, et ne pas lâcher la « bride », non plus, à tous les traîtres qui complotent contre l’État, en déconsidérant, sans les vérifier, les propos tenus par ce fameux « témoin anonyme », dont a fait état hier, la Radio IFM, confortés, quelques minutes plus tard, par les déclarations d’un Samir Dilou, qui ne les appuie, en réalité, que pour mieux les décrier en s’appuyant sur leur « invraisemblance ». Et pour montrer surtout, que les coups de « filet » successifs s’appuient sur un « leurre ». Le témoignage d’un « anonyme ». Mais, somme toute, si les faits sont avérés, cela voudrait dire qu’il n’y a pas là, pour ceux qui y auront participé : quels qu’ils soient et où qu’ils soient, matière à être fiers. Grave…

                                         Samia HARRAR