Le Représentant Résident de la Banque mondiale (BM) en Tunisie, Alexandre Arrobio a déclaré, jeudi, à Tunis, que « la mise en pause » du cadre de partenariat-pays (CPF) au titre de 2023/2027 entre son institution et la Tunisie, n’interrompra « en aucune manière » la réalisation des projets en cours d’exécution ou de préparation. « Nous ne disposons pas encore de date quant à l’approbation de cette stratégie, mais nous sommes en train d’échanger avec les autorités tunisiennes à ce sujet », a-t-il ajouté lors d’une table ronde avec les représentants de médias tunisiens, organisée au siège de la BM.
Le responsable du bureau de la BM en Tunisie a tenu à préciser que cette stratégie de partenariat-pays n’exige pas les mêmes conditions que pour les accords de financement avec le Fonds Monétaire International (FMI), dans la mesure où elle n’impacte aucunement, le financement des projets dans les pays. « Cela va faire plus de douze mois que la dernier cadre de partenariat-pays a pris fin. Cela ne nous a pourtant pas empêché d’apporter de l’appui à la Tunisie dans les projets de protection sociale et de financement des PME « , a-t-il souligné.
Il a, dans ce contexte, fait savoir que son institution se tient « prédisposée » à aider la Tunisie à faire face au stress hydrique auquel elle est actuellement exposée, et ce, dans le cadre de cette stratégie pays. « La Banque s’inscrit dans l’agenda propre à chaque pays et s’aligne aux priorités des stratégies et plans de développement gouvernementaux. Par conséquent, nous sommes prêts à répondre à ces priorités », a-t-il relevé.
Les discussions sur le cadre de partenariat pays de la Banque mondiale avec la Tunisie, définissant les orientations stratégiques des engagements opérationnels à moyen terme (2023-2027), avaient été temporairement suspendues, le 6 mars dernier, par la direction de la BM, suite à la controverse déclenchée sur la question des migrants subsahariens.
Dans une note adressée au personnel, le président du groupe la BM avait exprimé la « profonde » préoccupation de son institution pour la situation des migrants subsahariens en Tunisie. « La sécurité et l’inclusion des migrants ainsi que des minorités font partie des valeurs fondamentales portées par l’institution, à savoir l’inclusion, le respect et l’antiracisme sous toutes ses formes », avait insisté la Banque dans un communiqué.
Tout en prenant note des mesures positives prises par le gouvernement pour apaiser la situation, l’institution financière internationale avait assuré qu’elle maintenait le dialogue et l’engagement avec les autorités tunisiennes.