Nabil Maaloul (Ent EST) : Une cadence infernale
Nabil Kouki ( Ent CRB) : On a joué contre une Equipe Nationale !
Le match phare de la journée de cette ultime ronde des poules tint toutes ses promesses : Une soirée ramadanesque enchanteresse, un public comme à l’accoutumée soutenant les siens à bout des bras sans discontinuer avec respect remarquable de la discipline et de l’éthique, un temps clément et propice à la pratique du football, deux techniciens tunisiens fins stratèges se livrant à distance une passionnante bataille tactique, et 22 acteurs se donnant à fond la caisse sans rechigner à aller aux charbons en dépit du jeûne. Un derby se terminant sur une parité vierge qui ne récompense pas les Tunisois pour leurs efforts colossaux, leur domination, leur mainmise sur les débats. Des « sang et or » décimés par de lourdes absences, avec quelques éléments manquant de matches officiels dans les jambes :Yacoubi, Zaddam, Machmoum, Ben Ali, Wahabi, Arfaoui, Debchi, (excusez du peu !).
Une intelligente tactique parfaitement huilée
L’Espérance tenait à clôturer cette phase en pole position histoire de recevoir ses adversaires dans les tours suivants à la maison aux matches retour. Ce fut fait. Se mesurer avec les dauphins des autres poules est un faux problème du moment que lorsqu’on vise la plus haute marche du podium, l’identité de tel ou tel client importe peu pour les protégés de Hamdi Meddeb devant fatalement se mesurer avec ces « dites » grosses pointures en demis et en finale. Une Espérance sereine ce samedi, dominatrice et surtout tactiquement au point. Sedki Debchi ayant passé une soirée des plus tranquilles n’ayant jamais été mis à rude contribution pour s’y employer et faire étalage de ses prouesses. Non que les Algérois soient faibles (l’une des meilleures équipes africaines pour l’heure), mais le dispositif tactique, l’animation défensive, la nasse inextricable tissée au milieeu du terrain des locaux mis en place par Nabil Maaloul bloqua toutes leurs initiatives et annihila dans l’œuf leurs velléités. Et n’étaient ces ratages inexplicables des pointes locales, le score aurait nettement basculé en faveur des autochtones sans que personne n’y trouva à redire. Avec le retour des absents dans les tours à venir, gageons que l’Espérance aura une meilleure mine, un rendement resplendissant au grand bonheur de toute sa large famille. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite du reste.
Nabil Maaloul:
» Ce fut un bon match très disputé, un véritable derby ayant tenu toutes ses promesses entre deux clubs se connaissant parfaitement. J’ai eu à m’employer pour combler une hécatombe d’absences (blessures et risque de cartons suspensifs). Les appelés à la rescousse n’ont point démérité quoique souffrant vers la fin de crampes somme toutes compréhensibles du moment du manque de matches officiels dans les jambes depuis longtemps. L’indisposition de Moez en dernière minute, les défaillances des Ghaylane, Tougay, Coly, Bouchniba, Heni, ont été heureusement bien compensées. Ben Hamouda a joué pour moi son meilleur match de la saison avec un abattage monstre et toujours en mouvement ouvrant des brèches et pesant lourdement sur l’arrière garde adverse. Des ratages ? Ce n’est pas grave et avec le travail spécifique devant la cage on en viendra à bout. Nous avons manqué de précision, de timing dans la dernière passe mais ce n’est pas inquiétant. Bravo aux jeunes lancés dans le bain qui n’ont pas démérité et ont justifié tout le bien que l’on pense d’eux.
Place à la récupération
Nous allons disputer quelques cinq matches importants en l’espace de trois semaines en plein mois du Ramadan : le 5 : CAB, le 9 : USMo, le 12 :la demi-finale nchalla, le 16 : OB et le 21 : le 1/4 de finale au Caire, Alger ou Dar Essalam. La récupération et la régénération sont primordiales en cette période du mois sain où le principal ennemi des sportifs se résume en les veillées ramadanesques tardives en plus du manque d’eau beaucoup plus nocif pour les organismes que la sustentation (nourriture). Le staff médical et les kinés ont du pain sur la planche pour aider le groupe à dépasser sans encombre cette cadence infernale de rencontres. Non pas de préférence pour le futur client, toutefois je préfère éviter le périple par trop long et éreintant de la Tanzanie (Simba) et affronter les Algériens ou les Egyptiens avec des voyages plus courts, moins harassants ! »
Nabil Kouki:
» Très satisfait de la tournure des évènements quoique nous aurions préféré remporter les trois points mis en jeu. Mais jouer l’Espérance à Radès devant ce public extraordinaire n’a jamais été une sinécure, une mince affaire que que soit le client à l’affronter dans son antre. L’Espérance est une » Equipe Nationale » truffée d’une pléiade d’internationaux locaux et étrangers et j’estime que la tenir en échec chez elle une performance remarquable ne s’agissant au fait pas d’une balade de sante loin s’en faut ! C’est vous dire que notre mission n’était nullement de tout repos. L’objectif est atteint avec passage aux 1/4 de finale. Nous montons en puissance et nous aborderons nos prochaines sorties au cas par cas sans nous projeter prématurément dans l’avenir. Nous allons croiser le fer avec des postulants traditionnels au titre mais nous aurons notre mot à dire et ne partons point la fleur au fusil telles des victimes expiatoires. L’Ecole technique tunisienne fait ses preuves partout où elle est sollicitée et c’est un insigne honneur pour le pays. Le relâchement des miens est compréhensible attribué au jeûne et à la tactique arrêtée par mon ami Nabil qui a bloqué toutes nos manouvres mettant à l’eau tous nos plans. Bonne continuation à nous deux et espérons une apothéose Algéro-Tunisienne dirigée par deux techniciens Tunisiens ! »
Abou Oussama