Dans un communiqué publié, jeudi 6 avril, sous le titre : « La bataille de Mohamed Rezgui, un premier pas vers la lutte contre l’emploi précaire », quelque 232 activistes politiques et civils ont dénoncé la résiliation et le non-renouvellement du contrat de travail d’un jeune ingénieur dans l’une des sociétés situées à Bir Mchergua, dans le gouvernorat de Zaghouan. L’employé, qui s’appelle Mohamed Rezgui, est aussi activiste et militant de gauche. Après avoir été informé de cette décision, qualifiée de brusque et injustifiée, Rezgui a décidé d’entamer, à partir de jeudi, un sit-in dans les locaux de la société en revendiquant « la titularisation ou le renouvellement de son contrat de travail ».
« Aujourd’hui, le militant Mohamed Rezgui a été informé de la fin et du non-renouvellement de son contrat de travaill à la société des tuyaux à Bir Mchergua Zaghouan. Cette annonce est survenue de manière brusque, un jour avant la fin du contrat qui devait être automatiquement renouvelé, et ce en l’absence de toute violation des termes du contrat ou faute professionnelle grave. La direction de l’entreprise s’est appuyée sur un paquet de lois obsolètes qui lui permettent d’exploiter ses travailleurs à travers les mécanismes de travail précaires tels que le présent contrat. Ces lois ont depuis longtemps fait l’objet de demandes de changement en conformité avec le droit au travail décent garanti par toutes les constitutions et les droits humains », lit-on notamment dans ce communiqué de soutien.
Tout en soulignant leur solidarité avec l’employé concerné et leur « prédisposition à le soutenir par tous les moyens légitimes », les signataires de ce communiqué ont exigé la régularisation immédiate de sa situation. Les activistes signataires ont appelé, en outre, les forces politiques et civiles, notamment l’UGTT, à intervenir dans le but de « soutenir la demande de droit au travail décent et à mettre fin à toutes les formes d’emploi précaire ». Dans le même contexte, les divers organismes politiques et civils de Zaghouan ont été appelés à soutenir le sit-in et « les autres démarches de lutte qui vont l’accompagner ».
D’après nos sources, les branches de certaines organisations nationales à Zaghouan, dont la LTDH, ont été contactées pour contribuer à la réglementation de ce dossier. Dans la foulée, la LTDH a publié un communiqué exprimant sa solidarité inconditionnelle avec l’ingénieur Mohamed Rezgui et son appui au sit-in qu’il vient de lancer. La LTDH de Zaghouan a affirmé, par la même occasion, son rejet de toutes les formes de l’emploi précaire et a également noté qu’elle a récemment enregistré plusieurs signalements relatifs au licenciement abusif d’un nombre de cadres et de travailleurs à la zone industrielle de la région.
Rym