Après avoir joué le personnage « Brahim » dans le feuilleton ramadanesque « Fallujah », de Saoussen El Jomni, l’acteur Nidhal Saadi a marqué une évolution significative au niveau de sa carrière d’acteur. En entrant, d’une manière élaborée, dans la peau d’un jeune homme salafiste « vertueux », pratiquant avec les vêtements religieux et les comportements à caractère conservateur, Saadi a pu briser l’image du « bad boy » que le public s’y était largement habitué. D’ailleurs, l’apprentissage de la récitation (le Tartil) du Coran, auquel il avait consacré environ deux mois de son temps, le contrôle de tous les détails du personnage, la maîtrise des regards et d’une certaine tonalité de voix, la prudence, la pudeur et l’attention portée au langage corporel; traduisent un grand effort fourni de sa part dans le but de faire ses preuves dans un nouveau style et gagner ce pari. 

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Ayant joué un rôle positif tout au long de sa carrière, la persévérance, la volonté, l’ambition et l’aptitude à l’apprentissage représentent tout un ensemble de facteurs clés de réussite et de progrès, nécessairement exigés pour pouvoir mettre le talent en valeur, surtout pour un artiste qui trace son chemin dans des conditions et des circonstances qui ne peuvent être considérées comme idéales au niveau de la production télévisuelle et la production en série en Tunisie. 

Né en 1988, et titulaire d’un master en gestion d’entreprise, Nidhal Saadi s’est battu entre la France, où il a passé une bonne période de son enfance et de son adolescence; et la Tunisie pour réaliser son rêve et lancer une carrière au monde de l’art et du spectacle. En Tunisie, il a fait ses premières apparitions avec Sami El Fehri aux feuilletons « Maktoub 4 »en 2014 et « Awled Moufida », dans ses trois saisons diffusées en 2016, 2017 et 2018. D’autre part, il a vécu l’expérience de la présentation de certains programmes, notamment une émission radio d’actualités à IFM et l’émission télé « DTEP » (Dimanche tout est permis) sur Elhiwar Ettounsi. En 2019, il a présenté son spectacle de one man show intitulé « La Haka, la haka ».

Lors de la 17ème édition du Festival du film de Marrakech, Saadi a reçu le prix d’interprétation masculine pour son rôle au film « Regarde moi » de Nejib Belkhadi. Sa carrière d’humoriste a témoigné, en outre, de nombreuses aventures et expériences, à l’instar de ses passages à l’émission française « On ne demande qu’à en rire » de Laurent Ruquier.

Rym CHAABANI