Le domaine de la santé en Tunisie est l’un des secteurs les plus importants du pays, reflétant de nombreuses réussites médicales, des innovations et des compétences exceptionnelles de la part des professionnels de la santé. Les médecins tunisiens sont largement reconnus pour leur professionnalisme à l’échelle internationale, et de nombreux patients ont bénéficié de leurs compétences exceptionnelles. Cependant, malgré ces réalisations, le domaine de la santé en Tunisie comporte également un côté sombre qui laisse les citoyens perplexes et méfiants.
Les fautes médicales, le manque d’équipements médicaux avancés et de personnel suffisant, ainsi que les décès de patients pendant les opérations sont des histoires écœurantes qui reflètent les limites de ce domaine. Pour de nombreuses mères en Tunisie, l’accouchement n’est pas toujours une expérience heureuse et réussie, et peut même révéler certaines limites et défis importants dans le domaine de la santé du pays. Chaque mère attend avec impatience l’arrivée de son bébé, espérant voir les traits du visage de ce nouveau-né tant attendu. Les membres de la famille se préparent à célébrer cette merveilleuse nouvelle. Mais que se passe-t-il lorsque le bébé ne vient pas au monde ? Que se passe-t-il si l’on n’entend pas les premiers pleurs de ce bébé ? Et que se passe-t-il si cette mère ne deviendra jamais maman ?
Malheureusement, ces scénarios tragiques se produisent également en Tunisie comme témoigne le cas d’une femme enceinte qui a été transportée de la région de Touiref à l’hôpital local de la région pour accoucher. Elle a été transférée par la suite à l’hôpital régional du Kef mais elle n’a pas accouché, car il n’y avait pas de médecin spécialiste. Il a été décidé de l’admettre dans une clinique privée mais l’administration a refusé de l’accueillir, car la somme nécessaire pour l’opération n’a pas été payée. Et d’ajouter que sa famille a été obligée de l’emmener de nouveau à l’hôpital du Kef où elle a accouché d’un bébé, avant sa naissance. Il s’est avéré que le décès du nouveau-né a eu lieu, lors du transport de la clinique vers l’hôpital, lit-on sur le site de Mosaïque FM ».
A noter que la femme a été victime d’une hémorragie aiguë, ce qui a obligé les médecins à procéder à une ablation de l’utérus.
Le ministère public au Tribunal de première instance du Kef a ordonné la mise en détention d’un responsable d’une clinique privée, de deux sages-femmes, de deux infirmières et d’un médecin. A noter que ces derniers sont impliqués dans cette affaire. La maman ne peut plus avoir d’enfants, selon une déclaration accordée à Mosaïque FM du premier adjoint du procureur de la République au Tribunal de première instance du Kef et son porte-parole, Faouzi Daoudi.
Ce n’est pas le premier accident médical en Tunisie. Rappelons qu’ en janvier, une femme enceinte a rendu son dernier souffle entre les murs de ce centre. Âgée d’une trentaine d’années, la défunte avait connu des problèmes respiratoires et elle a été transportée au centre de médecine d’urgence de Jendouba où elle a perdu la vie, alors qu’elle attendait son tour pour être examinée par l’unique médecin d’urgence, qui reçoit des dizaines de cas.
Ghada DHAOUADI