Environ 55 activistes, poètes, universitaires et artistes ont signé une pétition adressée à l’opinion publique pour exprimer leur solidarité avec des employés et des cadres au ministère des Affaires culturelles qui font l’objet « d’une série de poursuites judiciaires et administratives », d’après les mots de la pétition. Les signataires ont appelé, en outre, à « l’arrêt de ces poursuites, l’examen des politiques culturelles, l’élaboration d’un projet culturel national constructif et l’établissement d’un climat culturel basé sur des valeurs de tolérance ».
Les poètes Adam Fathi, Naceur Redissi, Samir Abdeli, Mourad Amdouni et Ali Zammour font partie de la liste des signataires qui comprend aussi les noms des écrivains Abdeljabbar El Euch et Lassaad Ben Hassine, et des universitaires Madiha Charfeddine, Adel Bouallegue et AbdelKader El Hamdouni.
D’après une lettre adressée récemment par la poétesse Oumama El Zaer au Président de la République Kais Saied, « ces cadres et employés au sein du ministère et certaines personnes ayant signalé et critiqué des faits de corruption » font l’objet d’une « série de poursuites judiciaires, limogeages et renvois aux conseils de discipline », selon ses dires, et demandent une « intervention présidentielle accompagnée d’une enquête sur ce qui se passe ».
Dans le même contexte, l’Union régionale du travail de Tunis (UGTT, Tunis) a publié, mardi 9 avril, un communiqué condamnant ce qui a été qualifié de « décision de transfert basée sur des accusations abusives » subie par les deux membres du bureau syndical des institutions d’action culturelle : Oumama El Zaer et Arbi Chaabani. L’Union régionale a renouvelé, dans le même communiqué, son appel au retrait des plaintes portées contre Naceur Ben Amara et Nader El Samari et a également appelé ses membres à « s’apprêter à défendre les droits de leurs collègues par tous les moyens de luttes légitimes ».
Rym