Un match spécial, forcément, sur fond de guerre en Ukraine. Pour le premier tour de Roland-Garros, ce dimanche 28 mai 2023, le hasard a voulu que la Biélorusse Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale, affronte l’Ukrainienne Marta Kostyuk, 28ème mondiale. Cette dernière fait partie des joueuses très critiques face à la réponse, trop molle à son goût, apportée par les instances du tennis mondial à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
À l’US Open l’an passé, l’Ukrainienne avait par exemple refusé de saluer l’ancienne N.1 mondiale Victoria Azarenka à la fin de leur match, se contentant de toucher sa raquette, en signe de protestation. Elle pourrait réitérer ce geste à l’issue de son premier tour contre Sabalenka, tête de série N.2 et victorieuse du premier Grand chelem de la saison en Australie en début d’année.
Pour sa part, Sabalenka a répété, comme en avril lors du tournoi de Stuttgart, où elle avait atteint la finale, que si elle pouvait « mettre un terme à la guerre, elle le ferait », tout en affirmant que « le sport ne devrait pas être politisé. Nous ne sommes que des athlètes. Si cela leur convient de ne pas me serrer la main, tant pis. »
« Concernant l’absence de poignée de main, je peux le comprendre, a encore affirmé la Bélarusse lors de la journée des médias qui précède le début du tournoi. C’est difficile (pour eux) de serrer la main à un Bélarusse ou à un Russe. Quel message ils véhiculeraient chez eux ? »
« J’essaie de ne pas penser à ces choses négatives, a expliqué Sabalenka. Cela ne me regarde pas au final. Peu importe si elle me déteste ! Je ne peux rien y faire. Il y aura toujours des personnes qui m’aimeront et me détesteront. Si elle me déteste, ce n’est pas réciproque. »