Par Samia HARRAR
Une histoire d’amour « inconditionnelle » ? à sens unique ? Passionnelle et passionnée ? Neige sous la braise ? Non elle se liquéfierait alors inversons. Ça ne va pas non plus parce qu’il y a belle lurette que ce n’est pas seulement, le « débat », sur le relationnel qui nous lie, qui a été dépassionné. L’ambition d’établir des partenariats, qui seraient réellement équitables, et ne traiteraient pas les intérêts Tunisiens par-dessus la « jambe », aussi. Il paraît que c’est légitime. Et qu’il faut s’aimer assez pour se préférer. Un État, ça s’empêche. De quoi ? De faire du « foutage » de gueule à l’intention d’un autre État. Autrement, comment expliquer que le Quai d’Orsay, s’il en est, se permette un « rajout », dans les termes d’une rencontre entre les deux chefs de la Diplomatie : tunisien et français, juste pour être dans un « ton » qui est en passe de devenir la « mode », lorsqu’il est question de la Tunisie. Ou plutôt, n’est-ce pas, de la « question Tunisienne » ? Ce n’est pas très « fair-play ». Pas très loyal en somme. Et cela en dit long, sur des pratiques qui ne peuvent pas honorer tous ceux qui y consentent. « Flegmatiquement », cela veut aussi dire, avec aplomb. Parce qu’il faut bien qu’il y ait quelqu’un, qui ait dit la vérité dans cette histoire. Voyez : on fait attention afin de ne pas « froisser » dans les entournures.
Non, personne n’a menti, et tout ça n’est qu’un regrettable malentendu. Le fait est que notre ministre Tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, qui a rencontré, lors de sa visite en France, les 30 et 31 mai courant, son homologue française Catherine Colonna, a pu « échanger » avec elle, sur des sujets divers, d’intérêt régionaux et internationaux, outre ce qui regarde les relations bilatérales entre nos deux pays, et les « moyens de les renforcer ». La France, a, de son côté, assuré de son soutien à la Tunisie, qu’elle ne manquera pas d’appuyer dans les « hautes sphères ». C’est une manière polie de faire du « pied » au FMI, à notre place, et autres « bailleurs de fond », à qui l’on doit montrer la bonne volonté de la Tunisie, à ne pas se dérober à ses obligations envers ses « créanciers » potentiels. Faute de quoi, elle pourrait se retrouver « isolée ». Et ne pourrait plus compter sur l’appui de ses amis les plus sûrs. Qui se bousculent au « portillon » pour l’aider à se sortir de cette « impasse », où elle s’est fourvoyée, depuis qu’elle a décidé de ne plus obéir aux « diktats » du Fonds monétaire international. Le président de la République, Kais Saied, le « paye » assez pour avoir été très clair sur la question, avec tous ses vis-à vis étrangers. Français y compris. A chacun sa « couleur » locale. Dans tous les cas de figure, nous n’avons pas, aujourd’hui en Tunisie, un président de la République qui « recadre » sa Première ministre parce qu’elle a « osé » appeler un chat un chat, sans respect, qui plus est, de sa filiation et de son histoire personnelle. Nous nous en tiendrons là et c’est assez. A ce stade, et s’il n’est plus permis de rappeler, à raison, soit dit en passant, la filiation « Pétainiste » du parti de Marine Le Pen, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans la patrie des « Droits de l’Homme ». La France des « Lumières », où peuvent défiler aujourd’hui, en toute impunité, des « nazis », pour scander leur pestilence fasciste, sur la Place Publique.