Des associations et organisations de la société civile ont appelé, lundi, à mettre en œuvre le rapport final de l’Instance Vérité et dignité (IVD), trois ans après sa publication dans le journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à l’occasion du 3e anniversaire de la publication dudit rapport, ces organisations ont affirmé que le document comporte des recommandations dont l’Etat tunisien est tenu de les mettre en œuvre, estimant que le système du 25 juillet a tenté d’enterrer la justice transitionnelle par tous les moyens.
Les participants à la conférence organisée par la coalition civile pour la défense de la justice transitionnelle ont aussi estimé que la fondation Fidaa et la commission nationale de conciliation pénale ne sont que des structures parallèles à travers lesquelles le nouveau système tente de contourner le véritable processus de justice transitionnelle et ses structures.
L’ancienne présidente de l’IVD Sihem Ben Sedrine a quant à elle affirmé que la peur du retour à l’ancien régime est derrière l’échec de la justice transitionnelle en Tunisie. Selon elle, toutes les parties, de gauche et de droite, sont responsables de la situation actuelle. L’ancienne présidente a dans ce contexte accusé tout le monde d’être impliqué avec le système, à travers notamment la paticipation ou le silence.
Le rapport final de l’Instance Vérité et Dignité a été publié dans le Journal Officiel en date du 24 juin 2020. Conformément à l’article 70 de la loi n° 53 de l’année 2013 concernant l’établissement d’un système de justice transitionnelle, le gouvernement tunisien est tenu de publier le rapport dans le Journal Officiel et de le mettre en œuvre.