Les services de radiothérapie de l’Institut Salah Azaïz et de l’Hôpital Abderrahmen Mami ont organisé tout dernièrement « La Première Journée de Radiothérapie de Tunis ». Une initiative salutaire qui a levé le voile sur cette nouvelle technique de traitement des cancers, mais qui reste inconnue pour le commun des mortels en l’absence d’informations et surtout par le manque de centres spécialisés.
Cette journée était destinée aux Oncologues Radiothérapeutes, les Neurochirurgiens et les spécialistes en ORL, a tourné autour du traitement thérapeutique des tumeurs aussi bien malines que bénignes, de la malformation, des tumeurs ORL inopérables qui demandent de grandes précisions afin d’éviter des effets secondaires.
D’éminents professeurs et docteurs spécialisés en oncologie et radiothérapie, Tunisiens et étrangers, sous la conduite du Professeur Lofi Kochbati, Chef de service de Radiothérapie de l’Hôpital Abderahmen Mami à l’Ariana, imminent spécialiste en la matière qui allie compétence à la disponibilité, et du Professeur Chiraz Nasr Ben Ammar Cheffe de Service de Radiothérapie à l’Institut Salah Azaiez à Tunis qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette journée.
Différents sujets ayant rapport avec cette spécialité ont été évoqués autour d’une table ronde sous le titre de « Comment améliorer l’accès à la Radiothérapie en Tunisie ». Cette nouvelle technique qu’est la radiothérapie – ou oncologie-radiothérapie – est une spécialité médicale de traitement du cancer, seule ou combinée à d’autres traitements (chimiothérapie/hormonothérapie/thérapie ciblée/immunothérapie/ chirurgie).
Nous avons appris au cours de cette journée et à travers les différentes interventions que la radiothérapie est devenue une spécialité incontournable pour le traitement de plus de 50% de nouveaux cas de tumeurs tout au long du parcours des soins. Les Experts présents ont parlé de différents sujets ayant des liens avec le cancer et les techniques de traitements et des moyens d’accès à la radiothérapie, comment ils ont parlé du manque des moyens pour divulguer cette méthode thérapeutique dans le pays et appelé à une meilleure a contribution de la CNAM à aider ses adhérents à se faire soigner par la radiothérapie en cas de besoin.
Le Professeur Lotfi Kochbati nous a longuement parlé de l’impact négatif du retard des soins radiothérapiques en raison du manque de matériels ce qui conduit à de grands retards et fait par conséquent évoluer la maladie, causé des rechutes et conduit à des cas de décès dont 7 à 10 % qui pouvaient être éviter.
Notre interlocuteur n’a pas manqué de mentionner que les difficultés d’accès à la radiothérapie engendre automatiquement des dépenses supplémentaires dans de nouvelles explorations (Scanner, IRM, Radio, Biopsies).
Le professeur Kochbati a indiqué que l’Etat devrait s’investir davantage dans l’extension des centres de Radiothérapie dans les grandes régions, appelant la CNAM a une meilleure politique de remboursement.
Les moyens d’améliorer l’accès à la radiothérapie ont été débattus lors d’une table ronde animée par les Professeurs et Docteurs présents en présence des représentants de la société savante, de ceux de l’association des malades du cancer, des représentants du ministère de la Santé et de la CNAM.
Hédi RASSAÂ