Chaque année, autour du dixième jour du mois musulman de Moharram, les chiites, majoritaires en Iran, célèbrent le deuil de l’Achoura qui marque l’anniversaire du martyre de Hussein, le troisième imam de l’islam chiite. Principal pays chiite, l’Iran a organisé cette année avec beaucoup de faste les cérémonies de deuil de l’Achoura qui marquent la mort de l’imam Hussein, troisième successeur du prophète selon les musulmans chiites. De très nombreuses cérémonies se sont déroulées à Téhéran, mais aussi en province.
En Syrie, en revanche, la fête d’Achoura a viré à la tragédie. Six personnes ont été tuées jeudi 27 juillet, à la veille d’Achoura, plus importante fête religieuse chiite, dans l’explosion d’une moto non loin du mausolée de Sayyida Zeinab, au sud de Damas. L’attentat n’a pas été revendiqué, mais la zone a été régulièrement ciblée ces dernières années par le groupe djihadiste État islamique. Selon un dernier bilan, six personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées dans une explosion survenue à quelques centaines de mètres du mausolée chiite de Sayyida Zeinab, situé à 10 kilomètres au sud de Damas.
D’après le ministère de l’Intérieur syrien, qui parle d’une « attaque terroriste », cité par le média syrien Enab Baladi, c’est une moto piégée qui a explosé rue Kouh Soudan, tout près d’un taxi, une Saba du constructeur iranien Saipa. Deux jours auparavant, un autre deux-roues avait explosé dans le même secteur, blessant deux personnes. Tout porte à croire que le lieu et le timing de cet attentat ne doivent rien au hasard.
Vendredi 28 juillet, les musulmans chiites célèbrent Achoura, leur plus importante fête religieuse de l’année, et commémorent le martyre de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mohamed, lors d’une bataille à Kerbala, dans l’actuelle Irak, en 680. Et le principal lieu de pèlerinage chiite de Syrie est justement l’imposant mausolée d’or et de turquoise de Sayyida Zeinab, petite-fille du prophète et fille de l’imam Ali, figure fondatrice du chiisme. Visité chaque année par des milliers de pèlerins, ce sanctuaire est défendu, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, par des milices chiites.
(avec agences et médias)