Au sujet de l’adhésion au groupe BRICS, le ministre de l’Economie et de la planification Samir Saïed a indiqué, lors d’une plénière tenue vendredi pour examiner le projet de statut relatif à l’approbation de l’adhésion de la Tunisie à l’accord portant création de l’Africa Finance Corporation (AFC), que le volume de l’économie tunisienne ne permet pas de rejoindre le groupe des BRICS
Le ministre a souligné, par la même occasion, que la Tunisie n’exclut pas aucun groupement avec lequel, le pays peut opérer dans son intérêt, dont le BRICS. Le BRICS est un groupe qui regroupe plusieurs pays. Il abrège les noms du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. IL est apparu comme une force économique concurrente pour plusieurs groupes, dont le G 20.
A cet égard, le ministre a souligné que le volume de nos échanges avec ces pays est relativement modeste, soulignant que la position géographique de la Tunisie nécessite d’avoir des relations distinguées avec l’Europe, l’UE et l’Afrique, qui constitue une opportunité importante, en dépit de la faiblesse de nos échanges avec ce continent, soit un taux de 3% .
Il a souligné que le recours à l’Africa Finance Corporation (AFC) fournira un moyen supplémentaire pour permettre aux acteurs économiques d’identifier des financements appropriés, étant donné que les concurrents en Afrique disposent de mécanismes de financement, mais le financement en Tunisie est un facteur relativement faible.
La Tunisie dispose d’une stratégie Tunisie-Afrique, vu les opportunités importantes en Afrique qui, bien que affectées par la pandémie de Covid- 19 et la guerre en Ukraine, le taux de croissance sera de l’ordre de 4 %. en 2023 et 4,3% en 2024.
Le marché africain exige la mise en place d’un plan complémentaire pour intensifier la présence des entreprises tunisiennes en Afrique soit à travers l’exportation ou l’investissement direct . Le ministre a précisé qu’il y a 15 destinations africaines prioritaires et 5 secteurs avec des opportunités d’investissement. Il s’agit des secteurs des industries agroalimentaire, les constructions, et les travaux publics, la santé, la technologie et l’éducation.
Le ministre a indiqué que l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) demeure important, et si la Tunisie n’arrive pas aboutir à un accord avec le FMI ou de recourir à une autre alternative, la notation souveraine du pays sera faible. Saïed a ajouté que la Tunisie ne peut pas recourir au marché international pour s’endetter, soulignant que l’accord est une nécessité pour disposer des moyens permettant l’exécution du plan de développement.
Le ministre a poursuivi que le gouvernement a élaboré des propositions qui seront améliorées selon les recommandations du Président de la République. « nous souhaitons parvenir à un accord avec le FMI dans les plus brefs délais. Il a rappelé que le gouvernement a entamé l’exécution des réformes selon une approche qui tient en compte les catégories à revenu limité.
(avec TAP)