Le comité de défense des hommes politiques détenus dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’Etat » a condamné ce qu’il qualifie de « fausses informations » diffusées par la Direction générale des prisons et de la rééducation. « La direction persiste à nier et à adopter la politique de la fuite en avant au lieu de présenter des excuses et tenter de pallier les dépassements », regrette le comité.
Le parti Al-Jomhouri avait indiqué, dans une déclaration publiée mardi, que le secrétaire général du parti, Issam Chebbi, a chuté dans le véhicule qui transportait les détenus de la prison d’El Mornaguia au Pôle judiciaire de lutte antiterroriste. « Cette chute lui a causé une grave blessure au dos, ce qui a nécessité son transport d’urgence à l’hôpital », indique la même source.
De son côté, le porte-parole de la Direction des prisons, Ramzi Kouki, a démenti, mercredi, dans une déclaration à l’agence TAP, l’information selon laquelle le secrétaire général du parti Al-Jomhouri » aurait chuté dans le véhicule qui transportait les détenus « . Il avait expliqué que la direction de la prison d’El Mornaguia a transféré, mardi, Issam Chebbi, détenu dans l’affaire du » complot contre la sûreté de l’Etat « , au siège du Pôle judiciaire de lutte antiterroriste où il s’est plaint d’un mal de dos.
L’homme politique a été transporté à l’hôpital Mongi Slim afin de subir les examens médicaux nécessaires avant d’être renvoyé en prison. Le porte-parole a fait savoir que la direction de prison d’El Mornaguia a fait transporter, mardi, six détenus au siège du Pôle judiciaire de lutte antiterroriste à bord de trois véhicules destinés au transport des détenus dont un ayant 4 sièges séparés et deux autres véhicules ordinaires.
Kouki a démenti que Issam Chebbi était à bord du véhicule ayant quatre sièges séparés, précisant que le véhicule qui transportait les détenus » répond parfaitement aux normes et standards internationaux « .
Le comité de défense a, par ailleurs, rappelé que la direction de la prison d’El Mornaguia continue d’enfreindre la loi et les pactes internationaux en installant des caméras de surveillance de manière continue et ce, sans avoir obtenu une autorisation, selon l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP).