Qui peut mieux faire que la Fédération de Wadi Jerri ? Qui peut gérer le football tunisien comme le fait l’exécutif fédéral et ses instances qui ont juré qu’ils ne quitteront les lieux qu’une fois ils auraient massacré complétement cette discipline et anéanti toutes les bonnes volontés.
La dernière trouvaille concerne le championnat des jeunes des clubs professionnels. Ainsi, les 40 équipes appartenant à la Ligue 1 (14 équipes) et la ligue 2 (26 équipes) ont été réparties en 4 groupes de 10 équipes chacun. Un championnat sera organisé pour chaque groupe et le premier classé se qualifie au play-off qui sera composé de 4 équipes.
Cette formule va donner lieu à un championnat de 18 journées, 9 à l’aller et autant au retour. Soit une compétition devant se dérouler au mieux sur trois mois. Elle se terminera au mieux à la fin du mois de février. Une fois la dernière journée pliée, les joueurs de 36 équipes retourneront à la maison et c’est les vacances. Les 4 équipes qualifiées pour le play-off ne seront pas mieux logées. Elles disputeront 6 rencontres de plus, soit un total de 24 matchs en une saison.
Une aberration dans la gestion et la formation. Comment espère-t-on former des joueurs de hauts niveaux pour des jeunes qui ne jouent que pendant trois mois par an. Pourront-ils un jour rivaliser avec des jeunes de leur âge d’autres pays, et pourront-ils prétendre pouvoir jouer en équipe première avec une formation aussi approximative et un manque flagrant de compétitivité ?
L’on se demande que fait le bureau fédéral et ses membres pour entériner un tel projet mis en place par des soi-disant techniciens de la Direction Technique. Et l’on se demande après, pourquoi les équipes nationales des jeunes catégories n’ont jamais pu rivaliser avec leurs homologues des autres pays africains et pourquoi les clubs jadis formateurs, ne parviennent plus à offrir à leur équipe senior des joueurs de calibres.
Malheureusement, la destruction du football Tunisien se poursuit, à l’image de tout ce qui se passe dans d’autres secteurs du pays sans que la tutelle ne réagisse et sans que les clubs ne lèvent leur petit doigt pour dénoncer une telle programmation.
Avec ce genre de championnat nous n’avons aucune chance de voir un jour un jeune à l’instar de Amara Diouf le jeune Sénégalais de 15 ans, jouer en équipe nationale.
Bonjour les dégâts.
Hédi RASSAÂ