En septembre, octobre et même jusqu’aux vacances de la Toussaint, de nombreux visiteurs notamment les algériens ont fait le choix de la Tunisie. Ces derniers ont prolongé leurs vacances en Tunisie comme le souligne l’hôtelier Naceur Bouricha.
Le Temps.news : Pourquoi tant d’algériens durant cette arrière-saison ?
Naceur Bouricha : Pour les professionnels, l’arrière–saison est importante. Particularité de l’hôtellerie : la bonne météo peut allonger la durée du séjour. Depuis plusieurs années, septembre est un bon mois. L’engouement des touristes algériens constitue une aubaine pour les opérateurs tunisiens et compenser en partie les pertes engendrées par la basse saison. Il y a une forte demande algérienne vers la Tunisie. Aujourd’hui, septembre pèse presque autant en termes de fréquentation qu’en août et juillet. L’arrière-saison est une période où le tourisme estival se poursuit. Elle est à la continuité des vacances estivales, plutôt privilégiée par le retardement de la rentrée scolaire en Algérie prévue le 23 septembre2023. Cela offre aux touristes de nombreux avantages. Les tarifs des hébergements sont plus avantageux, avec un choix plus large que lors de l’été. Les réservations pourraient même être bien plus importantes dans les prochains jours grâce à un phénomène qui s’est beaucoup développé ces dernières années : les réservations de dernière minute.
Est-ce que le retardement de la rentrée scolaire en Algérie a été un atout pour la Tunisie ?
La bonne arrière-saison est plutôt privilégiée par le retardement de la rentrée scolaire en Algérie prévue le 23 septembre 2023. Cela fait plusieurs années qu’elle est en notre faveur, que les gens se rendent donc en Tunisie en septembre et en octobre. Il est vrai que les tarifs en hôtellerie ont augmenté en juillet, pendant la période estivale moins accessible et favorisant ainsi l’arrière-saison touristique. Ce n’est pas un hasard si l’arrière-saison touristique connaît un tel engouement. Nos hôtes algériens sont venus nombreux, en solo ou en famille. En somme, l’arrière-saison touristique s’impose comme une période à ne pas négliger, tant pour les voyageurs en quête de tarifs plus accessibles et de climats plus cléments, que pour les professionnels du secteur anticipant une hausse notable de la fréquentation. Le secteur du tourisme va donc devoir apprendre à s’adapter à cette nouvelle donne et repenser leurs offres pour répondre aux exigences de ce public.
Il n’y a pas que les Algériens ?
C’est la grande reprise du marché français. Les Français sont partis en nombre en vacances. Ils ont répondu présent et la Tunisie devrait maintenir son rang de première destination pour ce marché. Les Italiens et les Allemands sont aussi de retour. Je pense qu’on se dirige vers une année exceptionnelle et historique. L’arrière-saison affiche enfin de belles promesses avec des signaux très encourageants.
Propos recueillis par Kamel BOUAOUINA