Il n’est un secret pour personne, tous nos clubs souffrent le martyr, accusent un déficit monstre dans leurs finances, avec des caisses cachectiques à l’agonie. Seule l’Espérance Sportive de Tunis, parmi toutes les écuries de la place toutes divisions confondues, se démarque de cette cohorte grâce à Hamdi Meddeb ne rechignant point à mettre lourdement la main dans la poche pour faire tourner sa boite.
L’origine des apports
Classiquement, tous les clubs affiliés à la FTF » devraient » percevoir sur le papier une subvention annuelle chiffrée selon leur appartenance à telle ou telle ligue, leur classement, leurs parcours et résultats ; en bref leur statut. Ces allonges annuelles ayant pour origines les sources suivantes : Le Ministère des Sports, Le Promosmport, Le Gouvernorat, La Municipalité, La Fédération Tunisienne de Football, Les droits TV. Une enveloppe avoisinant en moyenne bon an mal an la rondelette somme d’un milliard. Autres portes d’entrée pour les caisses: Les recettes des stades ( billetterie et abonnements) , Sponsoring et des fois ventes de joueurs.
La CNSS, ou l’incontournable pierre d’achoppement
Seulement voilà, par un judicieux et/ou par un malicieux (c’est selon) raisonnement, toutes ces parties donneuses se sont curieusement données le mot à l’unisson : Les vannes ne seront ouvertes qu’à la condition sine qua none de la présentation de l’attestation délivrée par la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS) stipulant que tel ou tel club est en règle avec elle et donc ne lui est nullement redevable de la moindre dette. Une façon détournée de clouer les affiliés au piloris du fait que ces derniers sont dans la quasi-impossibilité d’éponger leur lourde ardoise vis-à-vis de cet organisme! Un cercle vicieux en somme nous rappelant la sempiternelle question jamais résolue relative aux origines de la poule et de l’Œuf.
Le Bus du CSHL saisi par la CNSS
A titre l’exemple, le Club Sportif d’Hammam-Lif est lourdement obéré auprès de la CNSS. Il doit payer mensuellement la bagatelle somme de 13 mille dinars pendant sept années pour parvenir à gommer son reliquat et ce, sans tenir compte des redevances sans cesse croissantes alourdissant au quotidien cette faramineuse ardoise. Un courrier vient de parvenir au secrétariat sommant le club de la saisie du bus de la boite.
La solution?
Un accord devrait être conclu entre les différentes parties prenantes pour échelonner le paiement des dettes voire les éponger tout bonnement de telle sorte que les pourvoyeurs habituels de fonds puissent voler à la rescousse des caisses des différents affiliés. Peut-être que de la sorte, débrayages des joueurs, grogne chez les staffs, harcèlement des créanciers seraient mis en veilleuse avec des joueurs libérés enfin de leurs soucis et tracas financiers quotidiens pouvant s’adonner pleinement à leur
boulot, à leur football ?
Mohamed Sahbi RAMMAH