Lorsqu’un touriste pose les yeux sur Bizerte pour la première fois, son regard est inévitablement attiré par une structure emblématique qui incarne l’essence même de cette cité – le Pont de Bizerte. Véritable joyau du paysage urbain, ce pont antique s’érige comme la première carte postale visuelle de la ville, offrant un avant-goût de son histoire riche et de sa beauté intemporelle. Cependant, derrière cette façade séduisante, se cachent des enjeux contemporains, notamment des préoccupations persistantes quant à la sécurité, soulignées par des récents incidents, dont le dernier remonte à hier, le 4 mars 2024.
Le pont mobile de Bizerte a été heurté, lundi, au niveau de son axe donnant sur la ville, par un cargo vide battant pavillon italien, a indiqué à l’Agence TAP, la directrice régionale de l’équipement à Bizerte, Om Ezzine Tamni. La collision s’est produite lorsque l’opération d’accostage du navire au quai du port de commerce de Bizerte, en vue d’un chargement par une cargaison de fer, a échoué sous l’emprise d’un vent fort qui a entrainé la déviation du navire et l’entrée en collision de sa proue avec la barrière cimentaire du pont, à l’écart de la partie en fer mobile, selon la même source. Le protocole à déployer dans le cas de tels incidents a été mis en œuvre, a-t-elle souligné, à travers l’affectation d’une équipe technique spécialisée pour effectuer les inspections nécessaires et évaluer les dommages résultant de l’accident, en vue d’établir la responsabilité de toutes les parties, notant le retour à la normale du trafic au niveau du pont.
En réponse à cet incident, le gouverneur de Bizerte a procédé à la réactivation des activités du comité régional d’organisation des secours, en vue d’assurer la sécurité de l’ouvrage et des usagers, et garantir les droits de l’État tunisien.
Le comite a décidé d’un certain nombre de mesures urgentes suite à la collision d’un navire avec le pont-mobile ce lundi 4 mars, dont la première consiste à charger la direction régionale de l’équipement de désigner un bureau de contrôle spécialisé pour procéder à une évaluation et à des essais approfondis de l’ouvrage à partir du mardi, lit-on sur le site de ‘Mosaïque FM ». Il a également été décidé de continuer à travailler avec le plan de circulation précédent et de charger les services de sécurité compétents d’en assurer la mise en œuvre. Il a également été décidé de fermer le quai 1 du port commercial de Bizerte et de charger un comité sectoriel composé de la Garde maritime, de la douane, de la direction du pont et de l’administration du port de déterminer la distance entre le pont et le quai. La commission est restée en session permanente pour assurer le suivi de la question, selon la même source.
Ghada DHAOUADI