Rien ne justifie l’incarcération du journaliste Mohamed Boughalleb étant donné qu’il ne représente aucune menace et qu’il n’y a aucun risque lié à la destruction des preuves, souligne, mardi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Plus tôt dans la journée, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre Boughalleb pour diffamation au sens de l’article 128 du Code pénal et de l’article 86 du Code des télécommunications.
Dans sa déclaration, le SNJT dénonce « l’acharnement méthodique » contre les journalistes en lien avec l’exercice de leur métier et annonce son intention de porter plainte contre le procureur de la République pour « détention illégale » et atteinte à la liberté individuelle sur la base des articles 250 et 114 du code pénal.
Le syndicat appelle le président de la République à imposer le respect de la Constitution et des libertés de la presse, soulignant que les journalistes doivent être jugés au sens du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.