Le ministère de la Jeunesse et des Sports a indiqué dans un communiqué publié ce samedi que le bureau fédéral de la Fédération tunisienne de natation a été limogé. Cette décision a été prise à la suite de la réunion présidée par le Président de la République Kaïs Saied au sujet du drapeau Tunisien couvert lors du meeting international de natation tenu actuellement à la piscine de Radès. Un comité provisoire composé de Maha Zaoui, Chaker Belhaj et Saïd Ounzerfi sera chargé des affaires de Fédération.
Le ministère a, également, décidé de démettre le directeur général de l’Agence nationale de lutte antidopage et le commissaire régional de la jeunesse et des sports de Ben Arous de leurs fonctions et de les remplacer par des cadres supérieurs.
A l’issue de sa visite inopinée à la piscine olympique de Radès, le président de la République, Kaïs Saïed, a tenu, vendredi, une réunion au Palais du Gouvernement à la Kasbah. Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a ordonné de prendre des « mesures pénales et administratives immédiates sur fond de l’incident du drapeau couvert, soulignant que « celui qui a couvert le drapeau national tunisien (…) doit se rendre compte qu’il a commis un crime odieux contre le peuple tunisien et qu’il ne peut ainsi rester sans nulle sanction ou punition ».
Cité dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence de la République, le président Saïed a vivement dénoncé cet incident, estimant que cet acte répréhensible est « un crime odieux et indigne qui ne peut être toléré » et que « l’omission de hisser le drapeau tunisien sur le sol tunisien ne peut en aucun cas être toléré ou accepté. » C’est « un outrage pur et dur contre la nation, tout comme il est un affront aux sangs de nos martyrs », a fustigé le président Saïed, appelant à « faire porter au plus vite la responsabilité aux auteurs de ce crime ».
Le président de la République a, par ailleurs, souligné qu' »aucune tolérance ne sera admise à l’endroit de quiconque se croit être au-dessus de la loi ou qui se dérobe sous le manteau trompeur de l’inféodation à l’étranger sous prétexte qu’elle peut lui servir de refuge ou d’alibi pour justifier ses actes ». « Le drapeau de la Tunisie ne sera jamais délaissé, tout comme il ne sera remis aux générations à venir que pour le porter haut en Tunisie et à l’étranger », a encore martelé le président Saïed.
Le chef de l’Etat a, d’autre part, saisi l’occasion pour vilipender ceux (sans les citer) qui « vendent leur conscience et qui se jettent lâchement dans les bras du colonialisme et de l’occupation », indiquant qu »‘ils n’ont plus de place parmi les citoyens tunisiens et que dès lors l’auteur de cet incident ne peut nullement prétendre bénéficier de l’impunité. »
« Plus de place à ceux qui éprouvent encore de la nostalgie envers la maigre illusion de parvenir à démanteler l’État et ses institutions ou qui persistent à croire qu’ils vivent encore sous le règne de la Constitution de 2014 ». Et d’ajouter « Plus besoin de rappeler à ceux-ci que le pouvoir en Tunisie revient exclusivement au peuple et qu’aucune tolérance ne sera admise à l’endroit des ennemis de la patrie qui n’ont de cesse de comploter, en clair ou en catimini, ici et à l’étranger, dans le dessein de porter atteinte à l’unité de l’Etat ».
H.R