La Commission nationale de lutte contre le terrorisme a annoncé, ce mardi, le lancement d’une vaste « campagne de communication » pour faire connaître la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme pour la période 2023-2027. La mise en œuvre de cette stratégie dans sa version actualisée, a débuté le 6 mars 2024. Elle coïncidait avec le huitième anniversaire de l’épopée de Ben Guerdane. Cette version avait reçu l’approbation du Président de la République. Elle s’étend sur cinq ans et pourrait être actualisée périodiquement en fonction des besoins et de l’évolution du phénomène.
Pour garantir l’appropriation de cette stratégie par toutes les parties concernées, la Commission a lancé une campagne de communication visant à diffuser à grande échelle cette stratégie et à faire connaître ses principaux axes et priorités. L’objectif est de motiver toutes les parties impliquées, y compris les autorités régionales et locales, les médias, la société civile, ainsi que les jeunes et les familles, sous le slogan de l’unité nationale, indique Dhafer Ben Hamida, directeur de l’unité de mise en œuvre des décisions des Nations Unies relatives à la prévention du financement du terrorisme au sein de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme.
Dans une déclaration à l’agence TAP en marge d’un atelier de formation organisé le 14 juin sur cette campagne de communication, Ben Hamida a souligné l’importance de l’engagement des médias et de leur soutien pour assurer le succès et la pérennité de cette campagne. Il a souligné que la réussite de la campagne de communication est un élément clé pour mener à bien la version actualisée de la stratégie et assurer sa diffusion au niveau local en adoptant une approche qui favorise des solutions communautaires durables.
À cet égard, il a indiqué que la Commission avait programmé une série de conférences pour faire connaître la stratégie au niveau des régions, destinées aux cadres régionaux et locaux ainsi qu’à la société civile. Il a précisé que le premier forum pour les gouvernorats du district 3 (Sousse, Monastir, Mahdia, Kasserine, Siliana, et Kairouan) a été organisé il y a deux semaines et qu’un deuxième forum sera bientôt tenu pour les gouvernorats du district 1.
La Tunisie a adopté sa première stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme pour la période 2016-2021. Elle demeure parmi les premiers pays à adopter une approche participative à même d’identifier les causes du phénomène et s’attaquer aux racines, en s’inspirant des recommandations des Nations Unies, notamment du plan d’action du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent de 2016.
La stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme pour la période 2023-2027 a été élaborée par la Commission nationale de lutte contre le terrorisme selon une approche participative impliquant divers départements ministériels et structures publiques, de représentants des autorités locales et de la société civile, en s’inspirant des études de recherche et des travaux académiques réalisés dans ce domaine.
Cette stratégie offre un cadre de référence pour renforcer l’effort national visant à assurer la sécurité en protégeant la société tunisienne contre l’extrémisme violent. Elle vise également à renforcer la résilience de l’État, en sécurisant tous ses intérêts.
Ben Hamida a déclaré que la version actualisée de la stratégie vise à atteindre ces objectifs en investissant dans le renforcement de la cohésion sociale et en encourageant les processus de développement durable.