Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, le sport tunisien fonde de grands espoirs sur l’équipe de taekwondo, principale favorite pour monter sur le podium une troisième fois de suite après le bronze d’Oussama Oueslati à Rio de Janeiro 2016 et l’argent de Khalil Jendoubi à Tokyo-2020+1.
La délégation tunisienne de taekwondo sera représentée à Paris, et pour la première fois aux JO, par quatre athlètes, avec à leur tête Khalil Jendoubi (-58 kg).
Ce dernier jouera, à la fois, le rôle de leader et de modèle pour ses coéquipiers à qui il montrera la voie du succès. Le champion olympique conduira dans sa mission les champions d’Afrique Ikram Dhahri (-49 kg), Chaima Toumi (-57 kg) et Firas Gattoussi (-80 kg).
Les taekwondoïstes tunisiens nourrissent de grandes ambitions en prévision des olympiades de Paris, à l’image de Firas Gattoussi (né en septembre 1995), qualifié d’office pour ces Jeux grâce à ses succès internationaux successifs, dont une médaille d’or au Grand Prix de Chine, et qui a souligné sa détermination à réussir aux Jeux Olympiques.
Je ne ressens ni peur ni trac puisque notre travail et la participation massive aux grands prix internationaux nous ont permis d’affronter les concurrents les plus forts et il en sera de même aux Jeux olympiques. J’ai confiance en ma capacité à jouer un podium », a-t-il déclaré à l’agence TAP.
Et l’athlète tunisien d’ajouter : « les préparatifs pour les JO, qui en sont à la phase finale, ont été à la hauteur de l’événement attendu. Plusieurs stages ont été observés et plus d’une épreuve a été disputée afin de côtoyer les concurrents potentiels et apprendre davantage sur leurs qualités techniques ».
Côté filles, l’équipe de Tunisie sera représentée par le duo Ikram Dhahri et Chaima Toumi. Deux jeunes femmes pleines d’énergie et d’optimisme, lorsqu’elles évoquaient le périple parisien à venir.
Pour Toumi (née en septembre 2003), « le niveau de confiance de l’équipe nationale est très élevé et la détermination à réussir est grande ».
« Des médailles pour le taekwondo il y en aura, sans aucun doute, et nous serons à la hauteur des attentes du public sportif tunisien », a-t-elle assuré.
Chaima Toumi, qui a participé à plusieurs Championnats d’Afrique de taekwondo, au cours desquels elle a remporté deux médailles d’or en 2021 et 2023, outre une breloque d’or au Championnat arabe de la discipline en 2022 et une médaille de bronze au Championnat du monde juniors en 2018, s’est dite satisfaite du programme de préparation de la sélection en prévision des Jeux olympiques, soulignant que l’élite du taekwondo a participé à divers tournois.
« Les compétitions disputées nous ont permis de nous mesurer à des dizaines de concurrents représentant les plus grandes écoles de taekwondo, notamment lors des tournois d’Ouzbékistan et d’Arabie Saoudite, avant de peaufiner notre préparation lors du dernier stage à Hammamet », a expliqué Toumi.
De son côté, Ikram Dhahri (née en janvier 1997) a déclaré que son absence des Jeux olympiques de Tokyo 2020+1 a renforcé sa motivation à assurer une participation honorable à l’édition de Paris.
Pour ce faire, Dhahri a indiqué avoir effectué une préparation poussée ponctuée par une série de stages à l’étranger, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, parachevée par un stage mixte à Hammamet réunissant des équipes de Russie, du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, d’Arabie Saoudite, du Sénégal, de Palestine et du Maroc.
La taekwondoïste, qui a déjà participé à plusieurs éditions des Championnats d’Afrique, a remporté trois médailles (deux d’argent et une de bronze) chez les -49 kg en 2018, 2021 et 2023, alors qu’en 2022, elle n’a pas pu aller au bout de sa participation en raison d’une blessure ayant nécessité une intervention chirurgicale urgente et a dû rentrer en Tunisie.
« L’ampleur de la responsabilité qui m’incombe pour réaliser les meilleurs résultats à Paris est très grande, surtout après les préparatifs qui ont pris un rythme accéléré depuis l’obtention de la qualification pour les JO en février dernier », a-t-elle déclaré à l’agence TAP.
S’agissant des objectifs fixés pour l’édition de Paris, Dhahri a affirmé que « l’élite du taekwondo tunisien espère monter sur le podium olympique pour être à la hauteur des espoirs placés en eux ».