Pendant la quinzaine olympique, Paris a vu les exploits sportifs s’enchaîner au rythme des compétitions et des remises de médailles. Parmi eux, certains resteront dans les mémoires, qu’il s’agisse de records du monde, de titres en série ou de (grosses) surprises. France 24 fait un tour d’horizon des performances sportives marquantes de ces JO 2024.
Ça y est, les Jeux olympiques 2024, c’est fini. Mais de ces deux semaines de compétition, avec ses 45 disciplines représentées et ses 329 titres olympiques décernés, beaucoup de souvenirs resteront. armi eux, ceux des nombreux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine olympique. À leur origine, des noms pour certains connus du grand public, et d’autres, un peu moins…
Armand Duplantis, à 6,25 m de hauteur
La victoire olympique ne semblait qu’une formalité pour Armand « Mondo » Duplantis, tant le Suédois domine le saut à la perche depuis qu’il est entré dans le monde de la compétition. Mais le 5 août, devant un Stade de France plein à craquer, ce n’est pas tant la breloque en or que le champion venait chercher. Une fois assuré de sa victoire avec un saut à 6 m tout juste – déjà un exploit pour tout autre perchiste –, le Suédois a d’abord pris soin d’effacer le précédent record olympique en un essai, à 6,10 m.
Et c’est après que le défi semble avoir vraiment commencé pour battre le record du monde. Il y est parvenu devant un public ébahi, au troisième essai, atteignant 6,25 m. À 24 ans, le voici donc double champion olympique et détenteur pour la neuvième fois en quatre ans du record du monde.
Katie Ledecky, la reine des bassins
Elle est définitivement indétrônable. L’Américaine Katie Ledecky n’avait que 15 ans lorsqu’elle est devenue pour la première fois championne olympique en 800 m nage libre. Treize ans plus tard, à Paris, elle a remporté sa quatrième médaille d’or sur cette distance. En y ajoutant ses exploits en 1 500 m, 200 m, 400 m, elle est désormais, à 27 ans, la nageuse la plus médaillée aux Jeux (quatorze, dont neuf en or).
Simone Biles, de retour en forme olympique
Les « twisties » avaient brisé ses rêves olympiques à Tokyo – son entrée en compétition était donc l’un des moments les plus attendus de ces JO 2024. L’Américaine Simone Biles, la superstar de la gymnastique, quadruple championne olympique à Rio en 2016, a officiellement signé son retour au plus haut niveau à Paris en raflant trois nouvelles médailles d’or (concours général individuel, par équipe et en saut de cheval). Des surprises quand même, lorsque la « goat » a chuté en finale de la poutre et lorsqu’elle a cédé la première place en sol à sa rivale, la Brésilienne Rebecca Andrade.
Léon Marchand, le nageur en or
S’il y en a un qui est entré dans l’histoire des Jeux pendant cette édition, c’est bien Léon Marchand. Mercredi 31 juillet, le champion de 22 ans a remporté coup sur coup la médaille d’or en 200 m papillon et en 200 m brasse. Un exploit jamais accompli auparavant – pas même par Michael Phelps – qui a directement érigé le nageur blond en chouchou de nombreuses Françaises et Français. Il faut dire que deux jours plus tôt, il s’était déjà imposé sur le 400 m quatre nages. Et si cela ne suffisait pas, il a encore ajouté deux médailles à son cou, les quatrième et cinquième, en or sur le 200 m quatre nages et en bronze sur le relais 4 x 100 m quatre nages.
Noah Lyles, la victoire dans un mouchoir de poche
Ça se sera joué à cinq millièmes. L’Américain Noah Lyles, triple champion du monde en titre (100 m, 200 m, 4 × 100 m), est monté sur la plus haute marche du podium dans la si convoitée course du 100 m, devançant de cinq millièmes le Jamaïcain Kishane Thompson. Une course de 9 s 79 d’une intensité inédite, qui restera longtemps dans les annales.
Sydney McLaughlin-Levrone, des exploits et puis s’en va
On la voit rarement en compétition, mais quand elle est là, elle sait marquer les esprits. L’Américaine de 25 ans Sydney McLaughlin-Levrone est parvenue à battre son propre record du monde du 400 m haies en le ramenant à 50 »37. Pour se rendre compte de l’exploit, elle n’était ainsi que deux dixièmes de seconde plus lente que la dernière qualifiée pour la finale olympique du 400 m… à plat. Et cette médaille d’or a été assortie d’une seconde grâce au sacre des Américaines sur le 4 x 400 m. Belle moisson.
Mijain Lopez, et de cinq !
Il n’est certainement pas l’athlète le plus connu, mais c’est bien une légende des Jeux olympiques. Le Cubain Mijain Lopez a remporté son cinquième sacre olympique en lutte gréco-romaine, dans la catégorie des moins de 130 kilos. Il est ainsi le premier à être sacré cinq fois dans la même épreuve, dépassant des légendes comme Carl Lewis (saut en longueur), Michael Phelps (200 m quatre nages) ou encore Katie Ledecky (800 m nage libre).
Teddy Riner, de l’or encore
Du haut de ses 35 ans, Teddy Riner a une fois encore montré qu’il avait sa place au panthéon des meilleurs athlètes de l’histoire des sports de combat. En repartant avec trois titres individuels, le Guadeloupéen a égalé le record du Japonais Tadahiro Nomura, lui aussi triple champion olympique individuel (1996, 2000 et 2004) et ainsi déboulonné le dernier record auquel les Japonais pouvaient continuer à s’accrocher en judo. On y ajoute ses combats exceptionnels pour permettre à la France de décrocher deux médailles d’or par équipe, et il ne reste plus qu’à définitivement s’incliner.
Imane Khelif, au-delà des polémiques
L’Algérienne Imane Khelif et la Chinoise Yang Liu s’affrontent lors de la finale de boxe féminine des moins de 66 kilos pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 au stade Roland-Garros, à Paris, le 9 août 2024. © Mauro Pimentel, AFP
Elle a fait parler d’elle pour de bonnes et de mauvaises raisons. La boxeuse algérienne Imane Khelif a essuyé l’une des plus grosses polémiques de ces Jeux après l’abandon de son adversaire italienne – si elle est si forte, a-t-on dit, c’est parce qu’elle serait un « homme », une athlète « hyperandrogène ». Malgré tout, la boxeuse va jusqu’au bout et réalise son rêve doré.
Novak Djokovic, la revanche
S’il ne compte plus ses victoires dans les tournois du Grand Chelem, le Serbe Novak Djokovic avait jusqu’alors collectionné les échecs olympiques, à l’exception d’une médaille de bronze à Pékin, en 2008. En s’offrant le titre à Paris contre l’Espagnol Carlos Alcazar, il signe ainsi une belle revanche.