Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a profité de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies pour condamner fermement l’escalade de violence en cours à Gaza. Dans une allocution percutante mardi, il a comparé le traitement des Palestiniens par Israël à l’apartheid qui a dévasté l’Afrique du Sud pendant des décennies. Ramaphosa n’a pas mâché ses mots. Pour lui, la souffrance actuelle des Palestiniens s’inscrit dans une continuité historique : « La violence que subit le peuple palestinien est la sinistre continuation de plus d’un demi-siècle d’apartheid perpétré par Israël à l’encontre des Palestiniens. Nous, Sud-Africains, savons à quoi ressemble l’apartheid. Nous avons vécu l’apartheid. Nous avons souffert et nous sommes morts sous l’apartheid. Nous ne resterons pas silencieux et ne regarderons pas l’apartheid se perpétrer contre d’autres », a-t-il déclaré avec force.
Cité par Africa News, le chef de l’État sud-africain a également appelé à une réponse globale des leaders mondiaux pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Il a insisté sur le fait que la seule solution durable repose sur la création d’un État palestinien indépendant, coexistant pacifiquement avec Israël, avec Jérusalem-Est comme capitale. « Il est temps que la communauté internationale, à travers l’ONU et d’autres institutions multilatérales, se mobilise pour soulager les souffrances des civils palestiniens », a ajouté Ramaphosa, rappelant que l’Afrique du Sud avait elle-même bénéficié de la solidarité internationale dans sa lutte contre l’apartheid.
Enfin, Ramaphosa a souligné la nécessité d’une réforme urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, pour qu’il devienne plus représentatif et inclusif, permettant aux voix des nations africaines d’être mieux entendues dans les affaires mondiales.