Le président de la Société tunisienne de médecine du travail, Nizar Laadhari, a indiqué avant-hier que les troubles musculo-squelettiques représentent près de 90% des maladies professionnelles déclarées en 2023, selon les données de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Nizar Laadhari a précisé, lors de sa participation au 11e congrès de la médecine du travail, que les troubles musculo-squelettiques occupent le premier rang parmi les maladies professionnelles déclarées au cours de ces 10 dernières années. « Ce thème a été inséré comme axe principal des travaux du congrès en vue de débattre des moyens permettant de renforcer la prévention et de réduire l’impact de cette maladie sur les travailleurs et l’entreprise », a-t-il ajouté.
« D’après les données fournies par la CNAM, 26 mille accidents de travail dans le secteur privé ont été enregistrés et environ 3600 accidents dans le secteur public en 2023 », a-t-il relevé, soulignant dans ce contexte la nécessité de renforcer la prévention en matière d’accidents de travail et de limiter leurs répercussions négatives.
Par ailleurs, Nizar Laadhari a indiqué que le congrès de médecine du travail qui se tient dans sa 11e édition est en passe de devenir une rencontre scientifique internationale, notant que la participation de spécialistes de Tunisie, de pays du Maghreb, d’Afrique et de France constitue une opportunité idoine à même de favoriser l’échange d’expériences et de consolider le rôle de la médecine de travail qui consiste à prévenir les risques professionnels.
Le président de la Société tunisienne de médecine du travail a précisé que le thème de « la santé mentale au travail » qui sera traité lors des travaux, vise essentiellement à favoriser la prise en charge psychologique en milieu de travail, ajoutant que le médecin de travail assume un rôle important dans la prise en charge thérapeutique des cas d’épuisement professionnel (Burn out).
Dans ce contexte, il a affirmé que le « Burn out » est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant un syndrome résultant d’un stress chronique au travail, mais ne figure pas en Tunisie ni dans de nombreux autres pays, dans le classement des maladies professionnelles, appelant à insérer l’épuisement professionnel dans le tableau des maladies professionnelles, qui est mis à jour chaque 3 ans, si des conditions spécifiques sont réunies notamment, le nombre des cas déclarés.