Noureddine Béji était l’hôte de la maison de la culture de Nabeul, où il a présenté son spectacle el layl zehi, un spectacle de hadhra moderne, tout en couleurs et en sonorités polyphoniques avec des chanteurs qui ont captivé l’assistance par leur voix profondes et leurs gestuelles harmonieuses.
Bien qu’elle soit une restitution d’un pan de notre patrimoine soufi, ce spectacle n’en demeure point une œuvre d’art soucieuse de l’esthétique, de la scénographie, de la vocalise et de l’image. Les chants confrériques ont fait vibré la scène de la maison de la culture. Un spectacle haut en couleurs et en harmonie avec des chants célèbres repris par le public transformé à l’occasion en chœur.
Un hommage à Cheikh Mohamed Boudaya : « J’ai voulu rendre hommage à cette grande sommité du chant soufi et aux Sfaxiens qui ont pu perpétuer ce patrimoine » a déclaré Noureddine Béji.
Classiques de la Hadhra
Plus de vingt chants dont certains sont devenus de véritables classiques à l’instar de « « Jaret Al Achwaq », « Nadou Lbabakom », « Belahsen », « Rayess Labhar » et tant d’autres perles qui ont fait le bonheur du public.
Par son charisme, son énergie et la qualité de sa prestation scénique, Noureddine Béji a ébloui le public par sa belle voix, son timbre particulier et sa sensibilité. Ce chanteur, qui possède un talent remarquable pour la scène, a démontré l’étendue de son jeu.
Aussi, était-ce avec une aisance et un entrain remarquables qu’il a gratifié l’assistance des morceaux « Ellil Zahi », « Khamar ya Khamar », « Chedly », « El Bourda », « Jaylali », « Rayess Labhar », « Ellila lila », « Jad el Hassanine », « Esanaâ », « Fares Baghdad », emportant l’enthousiasme du public.
Outre le chant qui consiste en des louanges au créateur Dieu, la danse était présente avec force. Des chorégraphies inspirées des transes procurent des tonalités nouvelles et agréables. Une soirée en couleurs, en senteurs et en musique authentique qui a mis en transe le public qui a ovationné à l’infini la prestation de Noureddine Béji.
Kamel BOUAOUINA