Un évènement majeur a eu lieu ce Jeudi 3 Avril à la maison de la culture Ali Ben Ayed d’Hammam-Lif. Une manifestation grandiose réconciliant la Cité Balnéaire avec un passé des plus glorieux, redorant un lustre tendant à être méconnu au fil des décennies hélas !
Organisé par l’association Cyclamen pour l’information, la citoyenneté et la culture numérique, en partenariat avec le Groupe des ambassadeurs Francophones accrédités dans notre pays, l’événement a célébré la Journée Internationale de la Francophonie en rendant hommage à la pionnière du mouvement féminin en Tunisie, l’avant-gardiste Bechira Ben Mrad, originaire de la ville d’Hammam-Lif.
Il s’est déroulé sous le thème : » L’intelligence artificielle au service de la Francophonie »
Belle brochette d’ambassadeurs et de diplomates francophones
La manifestation a été rehaussée par la remarquable présence de nombreux ambassadeurs et diplomates, dont la très dynamique ambassadrice du Canada et présidente sortante du GAF, Lorraine Diguer, l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo et nouveau président de la GAF, Mwendanga Musengo Désiré-Salomon, l’ambassadeur de la Suisse, Josef Renggli, l’ambassadeur d’Autriche, Stephan Vavrik, l’ambassadrice de Serbie, Ivancic Dijana, l’ambassadeur du Liban, Frangié Toni, le ministre-conseiller de l’ambassade de France, Manuel Bufala, l’attachée de coopération à l’IFT, Celestine-Bianchetti, la chargée de développement culturel et patrimonial de Wallonie-Bruxelles, Carine Jerbi, et l’attaché économique et commercial de la Hongrie, Sandor Bereczki…
Imposante palette de sommités locales
Outre les membres de la famille de Bechira Ben Mrad, les membres de l’association Cyclamen et les parents des jeunes qui ont réalisé un documentaire retraçant le parcours de la pionnière et militante, les festivités ont été marquées par la présence de nombreuses célébrités d’Hammam-Lif et d’ailleurs, dont nous citons la présidente de l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), Radhia Jeribi, les cinéastes Selma Baccar, Brahim Ltaïef, Chiraz Ben Mrad, la Présidente de l’Association TEJ, organisatrice exclusive du concours Miss Tunisie, Aida Antar, la Miss Tunisie 2025, Lamiss Redissi, et Miss Msaken, Oumaima Moussa. Emouvantes retrouvailles de la ville d’Hammam-Lif renouant le temps d’une mémorable après-midi avec son lustre de naguère.
Passation Canada-Congo-France
Dans sa première partie, l’événement a vu la diffusion d’un émouvant documentaire réalisé par les élèves membres de l’association Cyclamen.
Ce documentaire a retracé le parcours de celle qui a fondé en 1937, la première organisation féminine tunisienne, à savoir l’Union Musulmane des Femmes de Tunisie.
À travers un effort collectif et des regards nostalgiques sur des souvenirs qui remontent à la mémoire, les jeunes qui ont réalisé ce documentaire ont réussi admirablement à faire connaître au public présent, particulièrement les diplomates étrangers, les mérites de cette militante exceptionnelle qui avait tout sacrifié, non seulement pour la cause de la femme tunisienne, mais aussi et surtout pour celle de l’indépendance de la Tunisie.
La deuxième partie de l’événement a représenté une occasion pour faire en grande pompe la passation officielle de la présidence de la GAF par le Canada à la République Démocratique du Congo, en co-présidence avec la France.
Record national de jumelages !
A noter pour la petite histoire que la ville d’Hammam-Lif détient le record national volet jumelages avec sept (7) villes en tout : Luxeuil-les-Bains (France) depuis le 14 mai 1961 ; Salsomaggiore Terme (Italie) depuis le 26 juin 1966 ; Granby (Canada) depuis le 17 octobre 1967 ; Antony (France) [8] depuis le 27 juillet 1969 ; Kénitra (Maroc) depuis le 8 juin 1982 et Zaouïa (Libye) depuis le 7 août 1984. Qui dit mieux ?
Etonnante absence des officiels locaux et régionaux
Une ombre au tableau cependant ; aucune présence des officiels locaux voire régionaux ! Une absence qui n’est pas passée inaperçue notamment de la part des illustres invités. Un évènement « International » de cette ampleur et rehaussé, qui plus est, par une aussi importante palette de convives ne méritait-il pas une attention plus particulière ?
Mohamed Sahbi RAMMAH