À la suite de la mort tragique de trois élèves à Mezzouna, causée par l’effondrement d’un mur vétuste dans un lycée, le président Kaïs Saïed a exprimé sa profonde douleur et dénoncé une défaillance manifeste des autorités. Il a rappelé que ce mur, qui aurait pu s’écrouler lors du séisme du 17 février, s’est finalement effondré plus tard.
« Ce mur, comme d’autres, n’avait besoin ni d’experts ni de commissions, mais simplement d’être reconstruit », s’est indigné le président.
Recevant la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzeri au palais de Carthage, le chef de l’État a élargi la critique : selon lui, le problème ne réside pas uniquement dans les textes de loi, mais aussi dans l’inaction de ceux chargés de les faire respecter.
Il a exigé que « toute personne ayant failli à son devoir » soit tenue pour responsable, et appelé à anticiper les risques dans tous les établissements scolaires à travers des travaux de maintenance urgents.
Au-delà de la gestion de crise, Saïed a profité de l’occasion pour réitérer son appel à une « révolution législative » qui, selon lui, ne saurait aboutir sans une « révolution dans la pensée ». Il a également évoqué les dysfonctionnements des services publics, affirmant que le processus de libération nationale repose sur des responsables engagés dans un esprit de « lutte, de sacrifice et de dévouement ».