Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi au Palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri. À cette occasion, il a réitéré sa vision d’une réforme en profondeur de l’État, insistant sur la nécessité d’associer changement législatif et probité des exécutants. « La Tunisie a besoin de lois nouvelles, mais surtout d’hommes et de femmes sincères et dévoués pour les appliquer », a-t-il martelé.
Pour le Chef de l’État, la transformation du pays passe par une révolution dans la gestion des services publics. Il a déploré les dysfonctionnements persistants et rappelé que l’État tunisien est un et indivisible, dénonçant les tentatives de division et les agissements de certaines parties, lesquelles devront, selon lui, répondre de leurs actes devant la justice.
S’appuyant sur la Constitution, Kaïs Saïed a rappelé que l’administration est au service du citoyen, fondée sur les principes de neutralité et d’égalité. Il a condamné toute forme de discrimination, la qualifiant de crime puni par la loi.
Le Chef de l’État a également appelé à dépasser les logiques sectorielles pour adopter une approche globale et cohérente des grands dossiers. Selon lui, seules des stratégies nationales permettront d’aboutir à des solutions durables et équitables.
Enfin, Kaïs Saïed a souligné l’importance d’ouvrir les portes aux compétences tunisiennes, trop souvent marginalisées. Le pays regorge de talents, a-t-il dit, capables d’apporter des solutions audacieuses à condition de renouveler les méthodes et les visions.