Le président Kaïs Saïed a reçu, lundi au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri et la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi. Lors de cette rencontre, il a souligné l’urgence de définir des équilibres budgétaires fondés sur des choix strictement nationaux, insistant sur la primauté du volet social dans la stratégie financière de l’État.
Déplorant les effets de politiques antérieures, Saïed a rappelé que de nombreux crédits contractés au nom de la Tunisie ont engendré une dette écrasante sans réel bénéfice pour le pays. Il a mis en cause des orientations qui ont plongé une partie des élites dans la précarité et fragilisé la cohésion sociale.
Le chef de l’État a enjoint à son gouvernement de tracer de nouvelles voies, en envisageant notamment la réouverture du recrutement dans plusieurs secteurs publics et la régularisation de dossiers en suspens liés à des politiques d’exclusion jugées injustes.
Par ailleurs, il a fermement dénoncé les manquements de certains responsables publics, les accusant de se retrancher derrière de faux prétextes pour justifier la dégradation des services administratifs. Il a exigé un engagement sans faille à la politique de l’État.
Enfin, Kaïs Saïed a fustigé l’influence persistante de ce qu’il qualifie de « prétendu État profond », le qualifiant de « parfaitement discernable » et appelant à sa disparition définitive. Pour lui, il n’y a qu’un seul État légitime : celui qui découle de la volonté populaire.