Les prix du pétrole ont connu un rebond lundi lors des premiers échanges en Asie, après que l’OPEP+ a confirmé une hausse modérée de sa production pour le mois de juillet. Le Brent a gagné 1,06 dollar (soit +1,69 %) pour atteindre 63,84 dollars le baril à 22h44 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) progressait de 1,16 dollar (+1,91 %) à 61,95 dollars.
Réunie samedi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), ont acté une augmentation de 411 000 barils par jour pour juillet. Il s’agit du troisième mois consécutif où le cartel applique cette même hausse, dans le cadre d’un ajustement progressif de ses quotas. L’objectif : regagner des parts de marché tout en maintenant une pression sur les producteurs qui ne respectent pas les limites fixées.
Cette décision était largement anticipée par les marchés. Une hausse plus importante aurait pu provoquer un choc négatif à l’ouverture, selon certains analystes. « S’ils avaient opté pour une augmentation surprise plus importante, l’ouverture des prix lundi aurait été franchement catastrophique », a estimé Harry Tchilinguirian, analyste chez Onyx Capital Group, sur LinkedIn.
D’après plusieurs traders, la hausse de 411 000 barils avait déjà été intégrée dans les prix à terme du Brent et du WTI, qui avaient chuté de plus de 1 % la semaine précédente. Le marché reste sensible aux décisions de l’OPEP+ alors que la reprise économique mondiale demeure inégale et que les équilibres entre offre et demande restent précaires.
La prudence de l’organisation semble ainsi avoir rassuré les investisseurs, sans bouleverser l’équilibre fragile du marché pétrolier mondial.
