Les épreuves écrites de la session principale du baccalauréat se sont déroulées les 2, 3, 4, 9, 10 et 11 juin 2025. Durant ces six journées décisives, les lycéens ont été confrontés à une série d’épreuves réparties selon les différentes spécialités (sciences expérimentales, mathématiques, lettres, économie et gestion, sciences techniques, sciences de l’informatique et sport).
Dès la fin de la dernière épreuve, le 11 juin, une autre forme de tension s’est installée, celle de l’attente. Les discussions se sont alors recentrées autour des sujets, des corrigés et des impressions d’après-examen.
Pour Alae, élève en section Lettres, les épreuves du baccalauréat ont été globalement abordables, bien que les axes traités dans certains sujets aient été inattendus.
« La majorité des examens était dans l’ensemble à notre portée », confirme-t-elle. « L’ambiance générale pendant les jours d’épreuve était détendue, comme si c’était une semaine bloquée. »
Malgré la relative facilité des épreuves, Alae exprime une certaine insatisfaction personnelle :
« Je ne suis pas satisfaite de ce que j’ai fait. Je sais que je n’ai pas travaillé comme il le fallait. » Elle évoque particulièrement la difficulté de l’épreuve d’anglais, qu’elle a trouvée exigeante.
Sur le volet de l’encadrement, elle note une atmosphère plutôt bienveillante :
« La présence des surveillants était normale, ils n’étaient pas stricts avec nous. »
Quant aux résultats à venir, Alae reste mesurée :
« Je n’attends pas une très bonne moyenne. En section Lettres, tout dépend de la correction, donc je préfère ne rien prévoir. Je n’ai pas d’objectif précis ni d’université en tête pour l’instant. »
Yosr, élève en section Sciences expérimentales, partage une impression globalement positive :« Mon impression générale à propos du baccalauréat n’est pas mauvaise. Les axes des sujets étaient globalement attendus, notamment en sciences expérimentales, une matière dont l’épreuve a, selon moi, réjoui la majorité des élèves. J’espère simplement que la correction ne sera pas trop sévère. »
Cependant, tout n’a pas été aussi fluide . « Il y a eu certaines matières que j’ai trouvées difficiles et inattendues, comme la physique. Je ne sais pas si l’épreuve était vraiment difficile ou si cela vient d’un manque de préparation de ma part », avoue-t-elle.
Concernant les mathématiques, «l’examen était d’un niveau moyen, globalement abordable », a-t-elle ajouté.
Les matières secondaires, quant à elles, lui ont semblé plus accessibles. « Entre le facile et le difficile, mais en général, elles étaient plus simples que les examens trimestriels passés durant l’année scolaire. »
En prenant du recul, Yosr résume son expérience. « Au début, j’étais très stressée, mais une fois les épreuves commencées, j’ai trouvé que c’était une expérience tout à fait normale, semblable aux examens habituels. »
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Abderaouf, élève en section Sciences de l’informatique, estime que « le baccalauréat était globalement facile, du moins pour les élèves qui ont travaillé sérieusement tout au long de l’année scolaire ».
« Les matières comme les mathématiques, l’arabe et l’anglais étaient un peu plus difficiles par rapport aux années précédentes. Il y avait également certains axes que, personnellement, je n’avais pas bien révisés. Mais pour le reste des matières, je pense les avoir bien réussies. L’ambiance générale dans la salle d’examen était bonne, même si une certaine tension persistait, due à l’appréhension que représente cette expérience en elle-même. »
De son côté, Yosra, élève en section Mathématiques, confie : « je ne peux pas vraiment dire si les examens étaient faciles ou difficiles. L’épreuve de physique, en particulier, n’était pas du tout comme je l’avais imaginée. Je l’ai trouvée très difficile, au point de remettre en question la facilité supposée des autres matières. »
« L’ambiance générale était plutôt bonne. Au début, la peur dominait, mais avec le temps, nous nous sommes habitués à l’atmosphère. »
Cependant, elle souligne un problème lié au lieu d’examen. « Les salles étaient situées près des routes, il y avait beaucoup de bruit, ce qui ne créait pas des conditions idéales pour passer un examen aussi important que le baccalauréat. Nous espérons tous pouvoir fêter la réussite. Quant à moi, j’ai beaucoup souffert et fourni de gros efforts cette année. »
Un constat rassurant du côté des autorités
Si les élèves partagent leurs ressentis avec nuance, du côté des autorités éducatives, le constat est également encourageant. Les examens se sont tenus dans des conditions généralement bien maîtrisées, sous haute vigilance sécuritaire et administrative.
« Un climat de satisfaction générale semble s’imposer parmi les élèves, les enseignants et les inspecteurs encadrant les commissions de correction, quant à la qualité des épreuves proposées durant les trois premiers jours de la session principale du baccalauréat 2025 », a déclaré le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, le 9 juin 2025, lors d’une visite dans plusieurs centres d’examen du gouvernorat de Sfax.
Dans une déclaration accordée à Radio Sfax, le ministre a tenu à rappeler l’importance de ce rendez-vous annuel, suivi de près par le Président de la République, Kaïs Saïed.
Il a précisé que sa visite visait à s’enquérir du déroulement des épreuves, du fonctionnement des centres de correction et de collecte, tout en identifiant d’éventuelles difficultés et en s’assurant du respect rigoureux des procédures en vigueur.
Abordant la question de la fraude, le ministre a insisté : « La très grande majorité des candidats n’est pas concernée par ce phénomène, qui ne se pose pas du tout à l’heure actuelle. »
Une fois les épreuves écrites terminées, les candidats entament une autre étape, plus silencieuse mais tout aussi éprouvante. Tous les regards sont désormais tournés vers le mardi 24 juin 2025, jour de la proclamation des résultats de cette session principale. Un moment déterminant, souvent chargé d’émotions, joie pour certains, déception pour d’autres, mais surtout, point de bascule vers un nouveau chapitre de vie.
Nouha MAINSI