Recevant jeudi 12 juin au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi et le ministre de l’Économie Samir Abdelhafidh, le président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à traduire dans les faits les grandes orientations du projet de loi de finances 2026. Il a réitéré son appel à rompre définitivement avec les anciens choix de gestion, estimant que cette loi ne saurait se réduire à un agencement de chiffres, mais qu’elle constitue avant tout une « concrétisation financière des choix du peuple ».
Dans cette optique, le chef de l’État a donné des instructions pour que les conclusions des réunions tenues avec les conseils locaux, régionaux et de districts soient prises en compte, y compris avant la finalisation des rapports synthétiques et l’élaboration des projets de plans de développement.
Kaïs Saïed a également affirmé que la révolution enclenchée depuis 2011 ne se limitera ni aux textes juridiques ni à ceux qui en assurent l’application. Elle doit s’opérer, selon lui, « dans les esprits et la pensée ». Il a ainsi insisté sur la nécessité d’accompagner la réforme législative d’une révolution administrative profonde, seule à même d’ouvrir de réelles perspectives aux populations longtemps marginalisées.
Pour le président, c’est à cette condition que l’État pourra retrouver sa vocation sociale et que les mécanismes financiers pourront répondre aux attentes concrètes des citoyens.