Les admis au baccalauréat 2025 sont appelés à passer encore par une épreuve non moins difficile, celle de l’orientation universitaire. Pour cette année, les admis de la 1ère session sont appelés à partir du 28 juin à obtenir via internet un code qui leur permettrait d’accéder aux différentes procédures de l’orientation, et ainsi ils auront à effectuer leurs choix début juillet. Ces nouveaux bacheliers s’interrogent sans doute sur la meilleure façon de réussir dans leur choix de l’orientation universitaire. Chacun selon ses mérites et son score général obtenu au bac, mais aussi selon ses prédispositions et ses capacités intellectuelles et physiques à pouvoir réussir dans la filière qu’il aura choisie.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé la mise à la disposition des nouveaux bacheliers du guide d’orientation universitaire 2025. Ce document constitue une référence essentielle pour les futurs étudiants, leur permettant de prendre connaissance des différentes filières universitaires disponibles, des conditions d’accès, des procédures d’inscription, ainsi que des délais à respecter. Le ministère invite tous les bacheliers à consulter attentivement ce guide, en vue de faire des choix éclairés et conformes à leurs aspirations académiques et professionnelles. Il s’agit là d’une affaire tout à fait personnelle qui ne concerne que le nouveau bachelier qui est le mieux habilité à choisir les études supérieures ou la formation professionnelle qu’il aimerait poursuivre à l’université pour pouvoir exercer le métier qu’il préfèrerait faire plus tard.
L’importance d’un choix
L’orientation universitaire est une étape cruciale qui exige une réflexion personnelle approfondie et un choix éclairé de la part du nouveau bachelier, car elle influence le parcours académique et professionnel futur. Il est essentiel de bien comprendre ses aptitudes, ses centres d’intérêt, ses motivations et les différents domaines d’études disponibles. Or, l’intervention d’autrui (parents, voisinage, amis…) pourrait parfois dérouter le nouveau bachelier et fausser son choix au cas où il agirait par conformisme ou par complaisance à l’égard des siens ou du voisinage. Grosse erreur à éviter, car si le choix de l’orientation est fait sous des contraintes pour satisfaire les caprices des uns et des autres, le nouveau bachelier entamera ses études universitaires, la mort dans l’âme, sans goût ni motivation. Même s’il réussit à déclencher son diplôme universitaire après trois ou cinq ans, c’est avec beaucoup d’amertume qu’il s’engagera dans la vie active, regrettant souvent de ne pas avoir fait les études tant souhaitées. Les conséquences seront encore plus désastreuses si le diplôme obtenu demeure sans débouchés.
C’est pourquoi le nouveau bachelier doit peser le pour et le contre, jauger ses capacités personnelles, intellectuelles et physiques, avant d’effectuer son choix de la filière universitaire qu’il compte suivre et qui lui permettra un jour d’exercer le métier de son rêve. Laissons-les donc agir à leur guise et selon leurs vocations et prédilections. Qu’ils soient capables de faire le bon choix et responsables de leurs propres actes. D’ailleurs, on enregistre chaque année un grand nombre de nouveaux étudiants qui ont recours à la réorientation, n’ayant pas pu poursuivre les études dans la filière choisie, soit par aversion à cette filière, soit par une quelconque indisposition.
Suivre les recommandations du guide de l’orientation universitaire
Il va sans dire que la réussite ou l’échec dans les études universitaires dépendra en grande partie de la filière choisie. Ce choix est d’autant plus important qu’il relève d’une bonne connaissance de la part du candidat à plusieurs niveaux : les critères indiqués dans le guide d’orientation concernant chaque filière, les capacités personnelles et les prédispositions intellectuelles et psychiques nécessaires à toute intégration dans la vie estudiantine. De même, ce choix décisif est soumis à un compromis entre ses désirs, ses préoccupations et ses centres d’intérêt d’une part, et les exigences des études et des formations à acquérir dans la filière envisagée, d’autre part. Il ne suffit donc pas de répondre à certains critères scientifiques pour opter pour telle ou telle filière, mais il faut prendre en considération plusieurs facteurs.
Aussi faut-il prendre son temps et réfléchir avant d’agir pour faire le bon choix. Le nouveau bachelier aura certainement l’embarras du choix devant toute cette multitude de filières, courtes ou longues, et parfois il ne suffit pas de bien choisir, encore faut-il se faire une idée sur les débouchés de chaque filière et son employabilité sur le marché du travail. Aussi faut-il peut-être opter pour les filières courtes qui procurent des cadres moyens dont le pays a le plus besoin, comme dans le secteur du tourisme, de l’agriculture, de l’environnement, de l’artisanat et d’autres encore qui ont toujours été sous-estimés et négligés.
Pour ce faire, les nouveaux étudiants pourront tirer profit des séances que les professeurs orienteurs organisent dans différents établissements. Ainsi, ils pourront être éclairés et renseignés sur les différentes filières d’études supérieures en posant leurs questions à des professeurs spécialisés dans l’orientation scolaire et universitaire qui seront à leur disposition durant toute la période précédant l’orientation.
Hechmi KHALLADI