Le président Kaïs Saïed a insisté mardi sur la nécessité d’un nouveau cadre juridique pour garantir les droits et la dignité des médecins, paramédicaux et personnels de santé. Recevant le ministre Mustapha Ferjani au Palais de Carthage, il a salué l’excellence des praticiens tunisiens, dont le savoir-faire est plébiscité à l’étranger.
« La Tunisie prête à de nombreux pays des compétences inestimables, qu’aucune monnaie ne peut évaluer », a-t-il déclaré, avant de lancer, en forme de paradoxe : « Alors, qui prête à qui ? »
Le chef de l’État a réaffirmé l’urgence de faire du droit à la santé une réalité constitutionnelle et humaine. Il a plaidé pour des mesures immédiates afin d’en garantir l’exercice, en attendant une réforme structurelle du système public, notamment dans les régions les plus marginalisées.
Rendant hommage aux pionniers de la médecine tunisienne – Habib Thameur, Ahmed Ben Miled, surnommé « le médecin des pauvres », Slimane Ben Slimane ou Tawhida Ben Cheikh – il a salué l’engagement de ceux qui, dans les années 1960, ont fondé la Faculté de médecine de Tunis et choisi de servir leur pays plutôt que d’émigrer.
Enfin, Kaïs Saïed a appelé à une approche nationale pour répondre aux défis sociaux et économiques, liant la crise à la corruption. « Pour les corrompus, seules de nouvelles lois et un règlement juste des comptes constitueront un remède efficace », a-t-il averti.