L’arrivée des vacances réjouit les enfants autant qu’elle inquiète certains parents, surtout ceux qui travaillent et n’ont pas de solution quant à la garde de leur progéniture pendant cette longue période de vacances ; un véritable problème qui demande une bonne organisation de la part des parents pour arrêter un programme qui soit valable jusqu’au 15 septembre, date de la rentrée… Ainsi, pour la majorité des parents, les vacances constituent un grand souci quant à la garde de leurs enfants. D’autres parviennent, tant bien que mal, à se débrouiller pour garantir à leurs enfants des conditions plus ou moins bonnes et rassurantes jusqu’à la fin des vacances. Une tâche qui n’est pas toujours facile.
Le problème devient plus crucial lorsque les enfants sont en bas âge ou encore bébés et que la plupart des crèches et des garderies vaquent pendant les vacances d’été. Soucieux, les parents cherchent, tant bien que mal, un lieu sûr pour la garde de leurs enfants, quitte à les livrer aux voisins ou aux grands-parents pendant le temps qu’ils passent au travail.
En quête d’un lieu d’accueil
Il y a des couples qui ont recours aux grands-parents ou aux proches parents qui, souvent, sont d’un soutien très précieux. On n’est jamais mieux servi que par les siens ! Certes, l’arrivée des petits enfants chez la grand-mère met beaucoup de gaîté chez elle ; ils sont toujours bien accueillis mais cela peut lui causer beaucoup de fatigue, surtout quand tous les petits-enfants s’y retrouvent en même temps ! Et il arrive souvent que grand-mère ne soit pas en mesure d’assurer la bonne garde de ses petits-enfants pour des raisons de santé. Il est vrai que dans notre société, la majorité des grands-parents se prévaut encore de deux bonnes vertus aujourd’hui de plus en plus rares : la patience et la serviabilité. Mais, certains grands-parents refusent parfois l’idée de s’occuper, même occasionnellement, de leurs petits-enfants, prétextant qu’ils ont d’autres chats à fouetter : « pépé », étant membre d’un club pour retraités, y consacre tout son temps ; « mémé », elle, est toujours absorbée par les interminables travaux ménagers ! Inutile d’insister. L’oncle ou la tante, si l’on veut rester non loin de la famille, peuvent souvent être coopératifs en acceptant de garder pendant une certaine période leurs petits neveux, pourvu qu’ils ne soient pas eux-mêmes affrontés à ce genre de problème. Devant le refus ou la réticence des siens, on s’adresse aux voisins : il y a toujours cette vieille voisine du palier ou dans le quartier qui vit seule et qui se propose de garder les petits enfants pendant les vacances moyennant une somme d’argent souvent négligeable. Là encore, il y a des inconvénients : l’espace favorable et la décence des lieux font souvent défaut.
Le recours à une baby-sitter
Le problème devient alors plus sérieux si les relations parents/grands-parents ne sont pas bonnes ou si le courant ne passe pas bien entre voisins. Que faire alors ? Les couples qui ont une bonne à tout faire ne doivent pas s’estimer heureux en la chargeant de cette tâche supplémentaire qu’est la garde des enfants car rares sont les bonnes qui peuvent tenir une aussi longue période en compagnie de jeunes enfants qui, à force d’être encastrés entre quatre murs, finissent par devenir indociles et même agressifs, d’où certains actes de maltraitance de la part de certaines bonnes et, sur ce fait, les plaintes des parents sont nombreuses. Comme autre recours, les jeunes couples recrutent des baby-sitters qui sont en réalité des étudiantes en quête d’un boulot saisonnier. Là encore, le manque d’expérience en matière d’éducation et l’incompatibilité de caractères avec les gosses pourraient faire échouer l’affaire.
Trouver d’autres solutions
Toutefois, pour certains couples, les vacances ne constituent pas un grand problème. Ayant le sens de l’organisation, ils peuvent s’en tirer en décalant respectivement leur congé annuel, juillet pour le mari, août pour la femme ou inversement. De cette façon, on est sûr de garder les gosses at home sous sa surveillance au moins pendant deux mois. D’autres encore optent pour les rarissimes garderies et jardins d’enfants qui restent ouverts pendant la saison estivale, du fait que la majorité de ces lieux d’accueil ferme pendant l’été pour congé annuel ou pour travaux. Les quelques garderies qui restent ouvertes sont alors la solution adéquate pour certains parents qui ne comptent pas trop sur les proches ni sur les voisins. Ce mode de garde préféré par beaucoup de parents assure des services plus ou moins rassurants même si le contrôle auquel ces locaux sont soumis devient moins rigoureux pendant les grandes vacances d’été. Là, les enfants peuvent trouver des activités et des loisirs ludiques auxquels ils peuvent s’adonner en attendant le retour de leurs parents. Abstraction faite des coûts parfois exorbitants et de l’hygiène qui laisse parfois à désirer, on peut dire que c’est le lieu le plus sûr pour la garde de ses enfants en bas âge, surtout s’ils sont habitués à ce type de garde depuis leur naissance.
Et quand les enfants sont plus âgés ?
Que faire si les enfants sont plus âgés, c’est-à-dire déjà adolescents ? Ces derniers sont également source d’inquiétudes pour les parents. Pour cet âge (10 à 16 ans), les parents n’ont pas de souci de garde, comme c’est le cas pour les plus petits, mais ils sont surtout hantés par le sentiment que ces adolescents, laissés en liberté presque complète, pourraient, à tout moment, par inadvertance ou suite à une mauvaise fréquentation, s’enfoncer dans la délinquance. En effet, ces jeunes veulent sortir, courir, danser, voyager, s’évader, se défouler quoi ! C’est leur droit de se divertir pendant les vacances, et on ne peut les en priver. Certains parents optent pour les colonies de vacances, mais ces enfants adolescents refusent d’y participer en pensant que ces colonies leur rappellent la discipline et l’autorité de l’école, deux choses qu’ils veulent oublier du moins pendant leurs vacances. Ils passent donc leurs vacances dans la rue, souvent sans contrôle, exposés aux divers risques, ce qui cause d’énormes inquiétudes à leurs parents qui attendent avec impatience le jour de la rentrée qui mettrait fin à leur anxiété : l’école est le seul endroit où ils se sentent peut-être mieux rassurés sur la sécurité de leurs enfants.
Hechmi KHALLADI