Une vague de chaleur estivale couvre actuellement la Tunisie, ce qui annonce un été plus chaud que d’habitude. Selon les informations disponibles, l’INM (Institut national de la météorologie) prévoit des températures moyennes en Tunisie pour juillet 2025 entre 25°C et 33,5°C. Les maximales devraient osciller entre 30,5°C et 33°C. Il est donc attendu un temps chaud en Tunisie durant les semaines prochaines où la température pourrait atteindre 50°C.
Toujours selon les prévisions météorologiques, des chaleurs caniculaires sont attendues en Tunisie cet été. Les températures pourraient atteindre jusqu’à 42°C dans certaines régions, notamment dans les zones intérieures et le Sud du pays.
Les zones côtières et les hauteurs ne seront pas épargnées, avec des maximales comprises entre 32 et 36°C. Mais à quoi sont dues ces températures caniculaires inhabituelles en pareille période de l’année ?
L’été 2025 s’annonce plus chaud et plus sec que la normale, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM). Des températures supérieures aux moyennes saisonnières sont attendues sur tout le territoire entre juin et août, accompagnées de très faibles précipitations. Dans son bulletin des prévisions saisonnières pour juin-juillet-août 2025, l’INM annonce un été qui sera marqué par des températures nettement supérieures aux normales saisonnières, calculées sur la période de référence 1991-2020. Les températures moyennes estivales devraient osciller entre 24,3°C et 32,3°C, avec peu d’espoir de fraîcheur. La tendance à un été sec se confirme également : les précipitations resteront très faibles, avec des cumuls ne dépassant pas 65 mm sur toute la saison. L’ensemble du pays est concerné par ce déficit hydrique, qui pourrait accentuer les risques de sécheresse et d’incendies.
Par ailleurs, concernant les températures prévues pour juillet, les moyennes oscilleront entre 25°C et 33,5°C et les maximales entre 30,5° C et 41,2°C. Les précipitations seront faibles, ne dépassant pas 15mm. Quant au mois d’août, la moyenne de température variera entre 25,3°C et 33,2°C, alors que les températures maximales se situeront entre 31,3°C à 40,7°C avec un cumul pluviométrique généralement inférieur à 30 millimètres. Les températures annoncées par l’INM ce matin du 7 juillet « seront en hausse et se situeront entre 34 et 28 degrés dans les régions côtières et les hauteurs et entre 39 et 42 dans le reste des régions, atteignant les 44 au Sud-Ouest. » Seraient-ce là les prémices d’une canicule qui va frapper le pays dans les prochains jours ?
A quoi est donc due cette hausse de température ?
Depuis quelques années, les spécialistes de l’environnement ont enregistré une augmentation des températures mondiales qui devient de plus en plus alarmante. En effet, les dix dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1880. 2016, 2019 et 2020 sont les trois années les plus chaudes, selon un communiqué de presse de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). En 2020, les températures ont dépassé de 1,2°C celles de l’ère préindustrielle (1880). L’OMM a déjà prévu, avec une probabilité de 20%, que les températures dépasseraient temporairement 1,5°C dès 2024. Le réchauffement de la planète et le changement climatique sont actuellement les principaux sujets de discussion de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement appelée à trouver les solutions adéquates à ce fléau environnemental. En termes scientifiques, les spécialistes décrivent la situation actuelle ainsi : « En 2020, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté de 2,57 parties par million (ppm) pour atteindre 4,14 ppm en décembre, la plus forte concentration jamais enregistrée. Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre, bien que le méthane et l’oxyde nitreux, des gaz à effet de serre beaucoup plus puissants, soient également à l’origine du réchauffement climatique. » En outre, selon l’Accord de Paris, adopté par 196 pays le 12 décembre 2015 et entré en vigueur le 4 novembre 2016, l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel.
Et en Tunisie ?
Les conséquences du dérèglement climatique sont donc évidentes et la Tunisie est loin d’être épargnée. Nous autres Tunisiens, qu’on le veuille ou non, nous sommes sérieusement exposés aux risques des changements climatiques. D’ailleurs, les conséquences sont manifestes : modification du régime pluviométrique, déplacement des saisons, feux de forêt, sécheresses, et épisodes caniculaires… Nous vivons ces catastrophes depuis quelques années.
Nos météorologues et nos experts en environnement sont heureusement conscients de cette situation qui est à l’origine de plusieurs catastrophes survenues dans le monde, notamment des inondations soudaines et meurtrières qui pourraient avoir lieu en tout temps, même sous nos cieux. A en croire certains experts internationaux, la Tunisie est concernée malgré elle par le réchauffement climatique pour peu que les températures augmentent de 1,1°C d’ici 2030. Des prévisions effrayantes ! A l’heure où le réchauffement global suscite de vives inquiétudes et de nombreux débats parmi les scientifiques et les experts internationaux et face à ce danger énorme et menaçant, il paraît qu’en Tunisie, il n’y a pas d’autres solutions que d’en détourner les yeux ! Mais ce n’est pas pour longtemps !
Hechmi KHALLADI
