Les plages sont prises d’assaut par les vacanciers. Quoi de mieux pour profiter de la saison estivale que de se prélasser au bord de la mer en prenant un bain de soleil. Si le sable et le soleil font rêver une grande partie des vacanciers, il y a tout de même des règles particulières à respecter pour en jouir. En effet, il existe plusieurs points sur lesquels il faut être particulièrement attentif à la plage car, même si c’est un endroit paradisiaque, des dangers peuvent s’y cacher. Dans certaines stations balnéaires du pays, cet afflux massif ne se fait pas sans débordements. Mais, entre les comportements irrespectueux et les pratiques interdites, l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral commence à perdre patience. D’ailleurs, elle a décidé de réagir plus fermement et de mettre un terme aux installations illégales qui s’y multiplient. En particulier, les cas de camping sauvage.
Concrètement, cela consiste à camper en pleine nature, dans un endroit non aménagé pour cette activité ou à planter sa tente sur la plage tout en restant plusieurs jours au même endroit. L’APAL vient de lancer des campagnes de lutte contre les infractions et les empiètements illégaux, ainsi que l’interdiction du camping sur le domaine public maritime jusqu’à la fin de la saison estivale sur toutes les plages du gouvernorat de Nabeul. La campagne conjointe, coordonnée par l’antenne de Nabeul de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral, les garde-côtes et la municipalité de Nabeul, afin de lutter contre les infractions sur les plages, a permis la saisie de matériel de camping sur les plages de Néapolis, Sidi Mahrsi, les deux oueds et Mimosa, ainsi que le démantèlement des campements qui constituent un point noir sur la plage susmentionnée.
On peut s’y garer la journée pour se rendre à la plage, mais on ne peut pas y rester la nuit, c’est illégal. Au-delà du non-respect de la réglementation, c’est l’impact écologique de ces installations qui inquiète l’APAL. L’afflux de campeurs non autorisés menace directement cet équilibre fragile. Régulièrement, on constate des incivilités sur la zone de Nabeul-Hammamet, avec des déchets divers et variés, des excréments, des animaux non tenus en laisse. Pour l’APAL, il s’agit autant de préserver la beauté du littoral que d’éviter que ce secteur ne devienne une zone de non-droit. Cette mesure s’inscrit dans une politique plus large de protection des espaces naturels face au tourisme non contrôlé. L’APAL compte sur la coopération des habitants et des visiteurs pour préserver ces paysages exceptionnels.
L’interdiction des tentes sur les plages est principalement motivée par des problèmes de sécurité, d’impact environnemental et de nécessité de maintenir un espace équitable pour tous les visiteurs. L’une des principales raisons pour lesquelles les plages n’autorisent pas les tentes est le souci de sécurité. Les tentes peuvent présenter divers risques pour les individus. Elles peuvent devenir dangereuses en cas de mauvaises conditions météorologiques. Les vents violents et les tempêtes peuvent facilement renverser ou jeter les tentes, mettant ainsi en danger les baigneurs et les structures à proximité. De plus, en cas de foudre, les poteaux métalliques de la tente peuvent conduire l’électricité et constituer un danger pour les personnes à l’intérieur.
Un autre facteur crucial derrière l’interdiction des tentes sur les plages est l’impact potentiel sur l’environnement. Les plages sont des écosystèmes délicats qui abritent une diversité de vie végétale et animale. L’érection de tentes peut endommager les dunes de sable fragiles et la végétation présente sur la plage, perturbant ainsi l’habitat naturel de diverses espèces. De plus, lorsque les gens campent sur la plage, ils laissent souvent des traces de leur séjour, notamment des détritus, des déchets alimentaires et même des excréments, qui peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement. Ces pratiques peuvent entraîner une pollution accrue, nuire à la vie marine et dégrader l’attrait esthétique global de la plage. Ainsi, en interdisant les tentes, les plages préserveront leur équilibre écologique et recouvreront leur beauté naturelle à même d’attirer d’innombrables visiteurs.
L’un des principes sous-jacents à l’interdiction des tentes sur les plages est la nécessité de maintenir un espace équitable pour tous les visiteurs. Les plages sont des espaces publics destinés au plaisir de tous, et l’attribution de grands espaces pour les tentes pourrait limiter l’accès aux autres amateurs de plage qui préféreraient bronzer, jouer à des jeux de plage ou simplement se détendre sans vue obstruée. Les tentes occupent un espace considérable en bord de mer, privant les autres baigneurs de profiter de la beauté des paysages. En limitant l’utilisation des tentes, les plages garantiront à chacun une chance égale d’utiliser l’espace disponible. Cette approche contribuera à créer une expérience de plage plus inclusive et plus agréable pour tous les visiteurs.
Bronzer, nager, se promener les pieds dans l’eau… La plage incarne pour beaucoup la liberté et les vacances. C’est une destination pour les personnes en quête de détente, d’activités récréatives et d’évasion, loin de la routine quotidienne. Elle offre un environnement serein et une beauté naturelle époustouflante. Pourtant, cet espace fait partie du domaine public maritime, ce qui implique un cadre réglementaire strict. Au cœur de Nabeul ou de Hammamet, le fait de dormir sous les étoiles sur le sable fin est tentant, mais il est crucial de comprendre la réglementation en vigueur. Le camping sauvage, incluant l’installation de tentes, les barbecues nocturnes ou les feux de camp, est rigoureusement interdit sur les plages. A prendre impérativement en considération.
Kamel Bouaouina
