À l’occasion de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, célébrée chaque année le 21 septembre, plusieurs spécialistes ont souligné l’importance de protéger les familles et le personnel paramédical qui s’occupent des personnes atteintes d’Alzheimer contre l’épuisement psychologique.
Lors d’une journée scientifique consacrée à cette maladie organisée à la Cité des sciences de Tunis, La présidente de l’unité de gériatrie de l’hôpital Mahmoud Matri à Ariana et vice-présidente de l’Association tunisienne de gériatrie et de gérontologie, Sondes Baccar, a indiqué que les familles ou les paramédicaux supportent un lourd fardeau qui peut les mener à l’épuisement moral et physique s’ils ne sont pas formés et encadrés par des spécialistes en gériatrie et des psychologues afin de savoir comment bien s’occuper des personnes atteintes.
Elle a souligné l’importance de la santé mentale et physique des aidants familiaux des patients et de trouver un équilibre entre leur rôle de soutien d’une personne atteinte d’Alzheimer et leur vie personnelle, précisant que de nombreux membres de la famille souffrent des conséquences psychologiques et sociales de cette maladie.
Elle a insisté sur la nécessité pour l’aidant de ne pas paniquer lorsque le patient devient violent ou refuse de s’alimenter, et d’accepter l’idée d’avoir une personne malade dans la famille, soulignant qu’il est important de passer du temps avec le patient à l’extérieur de la maison, en particulier aux premiers stades de la maladie, en pratiquant un sport ou une activité artistique.
Pour sa part, le professeur de neurologie et chef du département de neurologie à l’Institut national Mongi Ben Hmida des maladies neurologiques, que la maladie d’Alzheimer est en constante augmentation, en raison du vieillissement démographique que connaît la Tunisie, soulignant qu’il y a environ 60 millions de personnes atteintes d’Alzheimer dans le monde et que ce chiffre doublera d’ici 2050.
Elle a souligné que les statistiques nationales montrent que le taux d’incidence en Tunisie est de 3 % chez les personnes âgées de plus de 65 ans, insistant sur l’importance de la prévention grâce à une alimentation méditerranéenne équilibrée.
