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Accueil » Al-Maqdisi, le tisserand du temps
tribunes lundi, 22 septembre, 2025,14:507 Mins Read

Al-Maqdisi, le tisserand du temps

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 Par Jamel BENJEMIA

Certains livres ne naissent pas, ils veillent. Ils demeurent tapis dans l’ombre des siècles, pareils à des guetteurs de l’invisible, attentifs au frisson qui parcourt le temps lorsqu’une conscience s’avance pour les interroger. Leur silence n’est pas inertie, mais tension contenue, comme le calme qui précède l’orage. Le Kitab Al-Bad’ Wat-Tarikh, attribué au Xe siècle à Al-Muṭahhar ibn Ṭahir Al-Maqdisi et déployé en deux volumes, appartient à cette lignée rarissime d’ouvrages qui semblent avoir été écrits pour les générations futures. Son encre, pourtant ancienne, garde une fraîcheur de source. Il ne se contente pas d’énumérer les règnes ni de dresser le relevé mécanique des batailles : il s’aventure dans le cœur palpitant de l’histoire, en dénoue les fibres souterraines, en révèle les harmonies dissimulées sous l’apparente discontinuité des événements. Sous le voile modeste de son titre, « Le Commencement et l’Histoire » s’élève comme un projet démesuré : retrouver l’éclat des origines, en suivre la résonance à travers le labyrinthe des âges, discerner dans les soirs de civilisation l’aube secrète de ce qui viendra.

Lire Al-Maqdisi, c’est entrer dans une chambre d’échos. Les voix du passé s’y répondent, se superposent, se prolongent, et l’on se surprend à entendre dans le fracas des ruines le murmure d’un lendemain en gestation. L’histoire qu’il propose n’a rien d’une marche rectiligne ; elle avance en boucles, se brise, reprend souffle, se régénère. Les empires enfouis ne se dissipent pas : ils refleurissent, étrangement transfigurés. Les chutes portent en elles le ferment des renaissances. Pour le lecteur moderne, habitué à l’idée d’un progrès continu, cette vision agit comme un remède amer : elle déconstruit l’illusion d’une histoire triomphale pour rappeler la circularité du temps, cette force secrète qui recrée ce qu’elle détruit. Chaque phrase d’Al-Maqdisi semble animée d’un rythme souterrain, proche de la psalmodie, qui transforme l’événement en signe et l’effondrement en prélude.

Au métier du temps

Ce qui distingue Al-Maqdisi, au-delà de l’ampleur de son dessein, c’est la manière dont il donne vie à son projet. Plutôt que d’empiler les faits, il les relie en un tissu dense, où chaque fil, si ténu qu’il paraisse, contribue à la clarté de l’ensemble. Là où d’autres s’enfermaient dans l’inventaire, il inventait une respiration. L’histoire devient sous sa plume une tapisserie toujours en cours, où l’on accueille le retour avec la même ferveur que l’inédit. Les événements, même infimes, se changent en signaux d’un renouvellement. Les conflits obscurs, les filiations fragiles acquièrent valeur d’archétype. Rien ne s’éteint : tout se reforme ailleurs, comme un ruisseau perdu qui réapparaît plus limpide au détour d’un vallon. Les civilisations s’effondrent, mais la mémoire demeure, respirant avec l’ampleur d’une marée.

Le souffle des siècles

La grandeur d’Al-Maqdisi tient aussi à son verbe. Sa prose n’énumère pas, elle chante. Ses phrases, larges et ondoyantes, avancent comme des vagues. Les images éclatent comme des éclairs dans le texte : les ennemis grondent, les lignées serpentent, les règnes s’éteignent comme des étoiles à l’agonie. Cette langue n’est pas un ornement : elle est la chair même de la pensée. Elle épouse le rythme du temps, tantôt élan, tantôt repli, tantôt efflorescence. Lire ces pages, c’est voyager à travers le souffle des siècles. Un empire qui tombe n’est plus un fait brut : il devient un astre qui se consume avant de renaître en constellation nouvelle. Cette métaphore n’adoucit pas la vérité : elle la rend plus intense, plus mémorable, plus ardente.

L’aube secrète des ruines

À travers cette fresque s’élève une méditation sur la condition humaine. L’histoire, telle qu’Al-Maqdisi la perçoit, ne se contente pas de répertorier des débuts et des fins : elle respire, se contracte et se dilate, se défait pour mieux se reconstituer. Au faîte de leur gloire, les civilisations abritent la graine de leur chute. Chaque triomphe contient une ombre, chaque crépuscule prépare un renouveau. L’histoire se déploie en spirales, revenant sur ses pas pour les transfigurer. Les splendeurs anciennes survivent dans les mémoires, en reflets ténus, en ombres délicates qui s’étendent sur l’avenir. La mort elle-même n’y est pas une clôture : elle devient promesse, porte entrouverte sur une renaissance. Cette vision fait dialoguer les méditations grecques sur l’éternel retour, la roue cosmique de l’Inde, et les intuitions modernes sur le temps réitéré, tout en gardant la couleur pourpre d’une pensée arabe inscrite dans le grand concert des visions du monde.

Une fresque sans frontières

Le Kitab Al-Bad’ Wat-Tarikh est plus qu’une chronique. Il se déploie comme une fresque où se rencontrent cosmogonie, mémoire, atlas et réflexion. Les récits de création côtoient les généalogies des peuples, les figures prophétiques se mêlent aux débats théologiques, les légendes grecques croisent les sagesses indiennes. Rien n’est secondaire : chaque fragment, chaque détail, s’ajuste à la trame universelle. L’ambition est limpide : écrire l’histoire non pas d’un royaume, mais de l’humanité entière. Al-Maqdisi recueille les traditions, les confronte, les fait dialoguer. Dans son œuvre, le Coran converse avec les fables persanes, les voix antiques se répondent dans un chœur polyphonique où nulle voix n’écrase l’autre. L’histoire devient symphonie, chaque thème revenant, se transformant, enrichi par l’écho des siècles.

Le vertige des fins ouvertes

De ce long voyage naît une leçon d’une simplicité désarmante : tout passe et rien ne s’efface. Les triomphes s’altèrent, les monuments se fissurent, les empires s’écroulent, mais sous la poussière veille une étincelle. Dans l’effondrement se prépare une aurore, dans l’absence se trame un retour. L’histoire est fragile, mais indestructible. Elle tient dans cette tension entre la perte et la promesse.

Relire Al-Maqdisi aujourd’hui, c’est tendre l’oreille au battement du temps. Nous vivons persuadés que notre modernité est une digue infranchissable, mais peut-être sommes-nous déjà au bord d’un reflux. Les certitudes vacillent, les institutions craquent, et derrière le vacarme du présent se devine le murmure d’une métamorphose. La grandeur de l’humanité ne réside pas dans la prétention à durer sans fin, mais dans cette aptitude à se relever, à reconstruire, à renaître. Dans chaque ruine s’esquisse une promesse, dans chaque déclin se prépare l’aube d’un futur invisible.

Peut-être est-ce là, dans ce mouvement de recommencement, que se tient notre véritable victoire : savoir accueillir la fin comme l’annonce d’une forme nouvelle, et marcher, malgré le vertige, vers le jour qui s’approche.

Un tel livre ne peut demeurer relégué dans les marges de l’érudition : il réclame sa place au cœur de notre héritage. Le Kitab Al-Bad’ Wat-Tarikh doit siéger dans nos bibliothèques à côté des grandes œuvres qui jalonnent la conscience arabe : les méditations d’Ibn Khaldoun, les récits de voyage d’Ibn Battûta, les éclats satiriques d’Al-Jahiz, les vers ardents d’Al-Mutanabbi, les audaces d’Abou Nawas. Ce n’est pas un livre que l’on lit une fois : c’est un compagnon de route, un astrolabe qui nous rappelle que le temps, loin d’être une fuite vers l’oubli, est un cercle où chaque génération retrouve son rôle. Dans ce concert des voix anciennes, celle d’Al-Maqdisi s’élève avec une intensité qui nous oblige, non à l’admiration seule, mais à la vigilance : l’histoire n’attend pas, elle recommence.

Et face à ceux qui, du haut de leurs micros, feignent d’ignorer ce que la langue arabe a offert à la mémoire du monde, mieux vaut rappeler que l’ignorance demeure la matrice de toutes les stérilités de l’esprit, et leur suggérer de déposer le vacarme de leurs certitudes pour écouter, enfin, le bruissement millénaire de cette culture.

Al-Maqdisi Tribune - Le Temps news

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