Il est notoire que lors des saisons de fortes pluies un peu partout sous nos cieux et même ailleurs, les rues se gorgent d’eau, deviennent pratiquement impraticables rendant le circulation piétonne voire automobile des plus difficiles à aborder. Un phénomène devenu classique et nos citoyens s’y sont en quelques sorte habitués à cohabiter avec ce calvaire annuel avec plus ou moins de philosophie voire de résignation. Passer d’interminables moments bloqués dans son véhicule, traverser un passage inondé les godasses à la main, voir les agents du service d’ordre aider des personnes âgées terrifiées et impuissantes à venir à bout de ces insurmontables obstacles pour elles, l’appariation de canots pneumatiques voire d’hélicoptères volant à la rescousse de familles entières isolées sont des scènes somme toute classiques en hiver du côté de chez nous. Fort heureusement, les autorités locorégionales, le Service d’ordre, la Protection civile veillent au grain et aident nos semblables à dépasser avec bonheur et sans de gros dégâts les conséquences néfastes de ces perturbations climatiques ponctuelles.
Rues inondées en dehors des averses
Mais ce qui se passe à Hammam Lif dépasse tout entendement et sort du schéma classique précédemment décrit. Passe pour des artères impraticables, gorgées d’eau « claire et saine se déversant des cieux » lors des grosses ondées !
Mais là où le bât blesse, c’est que le plus clair des rues de la cité, notamment dans sa moitié allant de l’axe Avenue de Libye, le rond-point, Avenue Taieb Mhiri vers la plage, pratiquement toutes ces régions sont devenues des zones marécageuses depuis la saison estivale jusqu’au jour d’aujourd’hui : Les rues Arbi Zarrouk, Maroc, Tunis, Alger, Libye, Bougatfa, Bechir Sfar, 2 Mars, Méditerrannée, Salammbô, Habib Bourguiba, etc. gorgent de détritus noirâtres. Une eau sombre, stagnante, suspecte à l’aspect hideux cohabite désormais à longueur de l’année avec les pauvres riverains! Des riverains souffrant le martyr faute aux émanations fétides, à la puanteur nauséabonde, à la saleté nauséeuse, aux insectes et autres animaux y trouvant leur gîte de prédilection. Ces pauvres habitants ont beau se terrer dans leur chez-soi, calfeutrer leurs fenêtres, portes-fenêtres, sas, portes, toutes les ouvertures quoi, rien n’y fit. Un calvaire au quotidien voire permanent transformant en tragédie leur existence. Du coup, les maladies les plus diverses de les menacer et d’en atteindre une grosse partie : Infections cutanées (pustules purulentes), urticaires (démangeaisons), anosmie ( altération voire perte de l’odorat), agueusie (mêmes altérations du goût voire sa disparition tout court), pathologies respiratoires allant de la banale bronchite à l’insuffisance respiratoire chronique, conjonctivites, gastroentérites, etc.
Etrange léthargie des services concernés
Que l’affaire concerne tel ou tel organisme, telle ou telle administration, tel ou tel service, les Hammam-Lifois n’en ont cure et n’en ont rien à cirer ! Une chose primordiale voire vitale prime à leurs yeux : Assainir ces zones de malédiction pourrissant leur vie. Se » pâmer » (?) à longueur de journée d’émanations nauséabondes et fétides n’a rien de réjouissant faut-il le souligner. Messieurs les responsables se doivent de se décarcasser et de quitter le confort de leur fauteuil, de leur bureau climatisé en emboitant l’exemple de Monsieur le Président de la République Kaïs Saïd qui n’a eu de cesse de sillonner le pays même par temps caniculaires ,en bravant les intempéries, pour mettre en exergue les dépassements existants et exhorter ses subordonner à aller au charbon pour les corriger au profit du citoyen. Ou faudrait-il que Monsieur le Président en personne fasse une seconde visite d’inspection à Hammam-Lif ,au détriment de s’occuper des affaires de l’Etat, pour que les choses bougent enfin dans le bon sens ? Serait-ce trop demander ?
Mohamed Sahbi RAMMAH
